La question de l’Heure apparait comme un sujet complexe aussi bien pour les musulmans que pour les chrétiens et les Juifs. Les érudits musulmans et chrétiens confondent l’Heure de la Résurrection et l’Heure du retour du Prophète Jésus (Pbsl). On peut penser, à travers leurs enseignements, que ces deux événements se produiront au même moment. Le sens du concept de l’Heure, pourrait-on dire, semble avoir été caché à ces communautés. Tant qu’elles ne l’ont pas comprise cependant, elles ne peuvent non plus percevoir le but du retour du Messie(Pbsl).
Les Juifs n’ont pas reconnu Jésus (Pbsl) lorsqu’il est arrivé la première fois. Ils ont estimé que ce Messie(Pbsl) là n’était pas celui que Dieu leur a promis, aussi continuent-ils aujourd’hui d’attendre le Jésus «authentique » auquel ils croient. Ils espèrent qu’il leur rendra leur honneur perdu quand il sera le roi du monde.
Les chrétiens ont espoir que le Messie leur accordera accès au royaume des cieux après le rachat de leur péché, après qu’il se soit sacrifié pour expier le péché original. Ils pensent qu’il viendra sous forme d’esprit et non en chair et en os. Quant aux musulmans, ils espèrent de Jésus qu’il éradique l’antéchrist et le judaïsme et brise la Croix. Ils croient que les événements associés à son retour ne les affecteront pas négativement: tels sont leurs espoirs. Cependant, La vérité n’est pas tout à fait cela.
La vérité c’est que si la méditation sur l’univers te donne la preuve de la réalité de l’existence de Dieu, et que tu crois sincèrement en Lui, tu constateras que la réponse à toutes les questions que tu te poses te sera claire et visible dans Sa Parole contenue dans le Saint Coran, Livre de référence unique. Ces pages célestes intègrent à la fois la Torah, l’Evangile, les Psaumes et la Sunna(explication pratique du sens du Coran) du Prophète (Pbsl). Le Tout-Puissant a en effet tout révélé dans le Coran: «Nul être marchant sur la terre, nul volaille volant de ses ailes qui ne soit comme vous en communauté. Nous n’avons dans le Livre rien manqué – puis vers leur Seigneur, ils seront rassemblés. » S 6: 3 8
Dans le verset 16 de la Sourate Les Abeilles il est écrit: « Et le jour où dans chaque communauté, Nous susciterons un témoin contre eux choisi parmi eux! Et Nous t’emmènerons Mohammad comme témoin contre ceux-ci. Et Nous avons fait descendre le Livre, comme un exposé manifeste de toute chose et comme guide, une grâce et une bonne annonce aux Musulmans.» S 16: 89
Avant nous, il y a eu un nouveau concept dont on peut penser qu’il est antérieur à la réalité de notre statu quo. Ce concept est totalement étrange au regard des propos que véhicule une certaine opinion. Notre vérité est basée uniquement sur des extraits du Coran qui inclut la Sunna (Tradition prophétique), notre jurisprudence et toute autre chose qui génère la bénédiction à l’humanité dans les deux mondes. Le Coran pour ainsi dire est la source de notre science et la bases de nos recherches.
On peut toutefois observer que certaines croyances tendent à complexifier sa compréhension. Elles la rendent obscure pour ses usagers or elles ne sont pas fondées sur une certitude qui découle d’un raisonnement logique ou de la recherche. Elles reposent sur des incertitudes lesquelles obstruent l’accès au sens sublime du Coran et empêchent de comprendre la Sagesse que recouvre la Parole révélée au Messager (Pbsl) par Dieu, exalté Soi-t-Il. Cette vérité correspond quelques fois à ce qu’ont dit les anciens mais bien souvent, elle est en conflit avec eux.
En tout état de cause, nous n’allons pas débattre ici des points de vue des uns et des autres. Nous n’avons pas l’intention de réfuter un propos, d’accepter un autre pour enfin conclure en modérateur qui juxtapose les différentes opinions puis en fait un livre. Un livre qui ne sera qu’un assemblage des avis émis par les anciens. Nous ne le ferons pas. Ce n’est pas ce qui a motivé la mise en œuvre du présent ouvrage sinon nous n’aurions simplement fait que la collecte des points de vue des savants d’une époque que nous aurions mis dans un nouvel emballage.
Nous reviendrons en effet sur le concept de l’Heure pour en clarifier le sens à partir de la source authentique de l’islam. Celle qui ne souffre d’aucune déformation ni contradiction. Il s’agit du Livre dont les versets sont cohérents et détaillés par le Sage et l’Omniscient. Dans le chapitre précédent, nous avons présenté sommairement l’histoire des nations qui ont été détruites par Dieu et avons indiqué les causes de cette destruction.
Dans le présent chapitre, nous allons faire une analyse du comportement et des œuvres de l’homme dans la société contemporaine puis opérer une comparaison entre les nations d’aujourd’hui et celles qui les ont précédées. Suite à cette étude comparative, nous saurons si nous pouvons échapper à la destruction ou alors si nous connaitrons le même sort que les A’ad ou les Thamoud parce que nous aurions enfreint à la Législation d’Allah.
Les principes ayant régi les anciens ne sont pas fondamentalement différents de ceux qui régissent les hommes aujourd’hui. Hormis les formes extérieures, les sociétés humaines ne changent pas quel que soit le cadre spatio-temporel. L’esprit humain ne change pas avec le lieu et le temps. Ce qui change d’une société à l’autre c’est la perception qu’on a de la vérité et de l’illusion.
En fonction de cette perception, on peut s’appuyer sur la raison, dans le but de rationaliser les croyances et les tendances de l’esprit. L’esprit voilé se tient à distance du Seigneur. Il ne contient rien de plus que les désirs de ce monde et ses propres désirs. Il se laisse absorber par les sujets de la vie présente et ne considère que l’ombre de la vérité.
Les nations détruites ont adoré des idoles, en ont fait des symboles, soit afin d’en tirer profit soit pour en conjurer le diable. De telles croyances résultent d’un manque d’engouement pour la connaissance. Sans se préoccuper du fond des choses, on s’arrête aux formes qu’on voit avec les yeux de la tête et non avec les yeux de l’âme.
Si on estime que ces croyances destructrices relevaient de l’idiotie, on devrait penser de même des sociétés contemporaines. Celles-ci se sont fabriqué des dieux successifs avec à chaque fois des nouveaux qui remplacent les anciens. Certains ont fait de la nature leur dieu, tandis que d’autres ont créé le «surhomme » qu’ils ont présenté comme l’être suprême.
Chez les communistes par exemple, la nature a la primauté sur tout. La nature c’est le créateur lequel n’a révélé le secret de la création qu’à ses prophètes Darwin, Marx, Engels et Lénine. La théorie de l’évolution de Darwin (sélection naturelle) a préparé le chemin à d’autres théories comme celle de la dialectique qui repose sur trois grands principes.
Premier principe:
La conversion du changement quantitatif en changement qualitatif.
L’idée a été inspirée à Darwin et ses collègues par la nature.
Elle suggère en somme que l’hétérogénéité des phénomènes de la nature est quantitative. Autrement dit, il n’y a que les actions d’assemblage et de synthèse et leur qualité ne change pas. Cette explication mécanique de l’évolution entachée malheureusement d’erreurs a été vivement critiquée Second principe:
L’unité des contraires. Ce principe selon les communistes gouverne les relations mutuelles entre le contenant et le contenu, entre la nature intrinsèque des choses et leur aspect extérieur. Ces relations indiquent que toute chose ou tout phénomène est marqué par une contradiction interne et toute chose est unité des contraires et les contraires sont le négatif et le positif, le passé et le futur etc. Toute chose porte en elle deux éléments dépassés. Il y a d’un coté ce qui se rapproche de la mort et de l’autre ce qui évolue. L’opposition entre les courants contraires est la source de l’évolution et la puissance qui la conduit. D’après le principe de l’unité des contraires, ces oppositions se neutralisent (se dissolvent) à une étape importante du processus de l’évolution. Puis, lorsque ce qui s’use devient un obstacle à la nouveauté, leur opposition doit nécessairement se briser à travers la disparition de l’ancien au profit du nouveau.
Troisième principe:
Selon ce principe, le neuf remplace le vieux. Exemple: la bourgeoisie a remplacé les seigneurs féodaux après la disparition de la féodalité, le socialisme va supplanter le capitalisme, le communisme déclassera le socialisme, ainsi de suite. D’après cette logique, viendra un jour[7] où le communisme sera éradiqué de la terre.
Les prophètes de la nature devraient reconnaître que leur dieu est dépourvu de la vue et de la raison et le but de sa création est accompli inconsciemment. Cependant, l’état d’invalidité de leur dieu ne pose pas de problème dans la mesure où celui-ci a créé des êtres conscients et a tout arrangé de façon rationnelle, avec perfection, de telle manière que les choses sont logiquement intégrées entre-elles. Cette perfection et le secret de la création passent pour être un simple accident. As-tu déjà vu un tel niveau de stupidité dans d’autres croyances?
As-tu vu une cécité pire que celle-ci. N’est-ce pas là une aberration grossière? Un accident qui est un fait du hasard peut-il subvenir à plusieurs reprises? Si c’est le cas, cela signifierait qu’il existe une loi qui régit un tel événement et que cette loi est contrôlée par une volonté. Qui ordonne au soleil de se lever au même moment tous les jours et tous les ans? Est-ce un phénomène accidentel? Bien sûr que non: «… Pour quiconque Dieu refuse la lumière, il n’y aura pas de lumière.» S 24: 40
Celui qui n’a pas foi en ce qu’il n’y a pas d’autre divinité qu’Allah est dans les ténèbres et sa seule lumière est celle de cette vie qui passe. Un autre dieu qui prévaut dans les sociétés de notre temps est, le dieu de la raison, le surhomme, le dieu de la science qui fait lui-même parti de la race humaine. Par la supériorité de son intelligence, sa capacité à découvrir et à inventer, il est de loin au-dessus de l’homme ordinaire. Les peuples de l’occident notamment ont placé en lui l’espoir qu’il assouvira toutes leurs aspirations. Par ce dieu, ils ont remplacé l’ancien dieu porté disparu(?). La foi au « surhomme»: telle est la toile de fond de la philosophie de Nietzsche.
Ce dieu (être supérieur), produit de la nature, (la nature elle-même étant le dieu de Max et de ses partisans) est entré en rébellion avec sa génitrice afin de s’affranchir d’elle et d’agir librement. Sa génitrice (la nature) n’est pas seulement dépourvue de la vue et de la raison, elle est aussi avare et injuste car malgré sa richesse, elle ne lui a pas donné grand-chose. Vue sa détermination à vouloir contrôler sa génitrice, ce dieu, être supérieur, veut créer sur terre un paradis. Au-delà de vouloir dominer sa mère, il cherche à lui arracher le secret de la vie. En effet, il déteste être soumis à elle ou de rester sous sa bienveillance car il veut éviter qu’elle décide de son sort. Dans sa vision, sa mère agit sans aucune intention, sans objectif quant à la destinée de la création. De tout ce que l’occident a réalisé au cours de ces derniers siècles, le plus spectaculaire c’est d’avoir pu mobiliser les gens autour de la religion de ce nouveau dieu, le surhomme.
Ils ont tant foi en lui que tout ce qu’il produit (éducation, technologie, médecine, internet, mode vestimentaire, armes, culture…) devient pour eux la référence absolue. Mais en plus de sa force d’entrainement et de sa puissance présumée, le nouveau dieu est surtout source d’angoisse. Les plaisirs qu’il procure ne représentent rien au regard des désagréments qu’il impose à l’humanité. Les souffrances qu’il engendre sont cent fois plus destructrices et ne peuvent qu’annihiler la teneur de ces plaisirs. Nous pensons s’agissant de souffrances, aux armes de destruction massive capables en quelques instants d’exterminer le genre humain. Nous pensons également à la vie sociale gangrenée par les fausses valeurs que ce dieu véhicule à savoir la pingrerie, l’individualisme, la malhonnêteté, l’oppression, la trahison, en un mot, le nouveau dieu est à mesure de détourner l’esprit de l’ensemble de l’humanité et de l’égarer. Pour satisfaire les besoins artificiels qu’il créé, l’homme doit plonger sans réserve dans ce bas monde, user de tous les subterfuges pour répondre aux exigences de la vie quotidienne. Il n’y parvient qu’en devenant arnaqueurs, menteurs, débauchés, voleurs etc. L’œuvre de ce dieu ne se limite pas à noyer l’homme dans l’immoralité totale, il cherche à lui arracher la liberté que Dieu lui a gracieusement donnée.
Vidé de toute sa substance, l’homme dans la société contemporaine n’est plus qu’un objet, un rouage de la machine de production conçue et mise en place par ce dieu. Comment l’homme peut-il se satisfaire d’une telle existence? Une existence faite d’antagonismes, d’asservissement, d’oppression, d’hypocrisie, de haine. L’espoir du bonheur suscité par le dieu de la science a tourné au fantasme, à l’illusion, bref il n’est plus qu’un simple dessin dans l’imagination de ceux qui s’extasiaient de sa doctrine.
Comment peut-on vivre le bonheur dans une société qui a perdu le sens de la noblesse? Une société où les rapports entre ses membres sont déshumanisés? Le cœur de l’homme de notre temps n’est pas orienté vers des buts plus élevés que la satisfaction de ses besoins et de ses passions. La nouvelle civilisation assure certes le confort matériel à l’homme mais elle provoque le recul des valeurs morales et fait prospérer la bestialité dans la société. L’homme, désormais penche plus vers la dépravation que vers l’élévation. Il est plus que jamais soumis à la loi de la jungle. Dieu dit dans la Sourate Al A’araf:
«Oui, Nous avons reproduit beaucoup de djinns et d’hommes pour l’enfer à cause de leurs injustices, ils ont un cœur mais ils l’ont détruit. Et ils ne comprennent pas, ils ont des yeux mais ne voient pas, ils ont des oreilles mais n’entendent pas. Ils sont comme des bestiaux et plus égarés encore, ceux-là sont obstinément inattentifs.» S7:179
Ce texte est une description intégrale des sociétés de cette ère du nucléaire. Peut-on penser que les nations anciennes aient atteint le même degré d’incrédulité que celles de nos jours? Peut-on croire que toutes les deux se sont rebellées au même degré contre Allah? Les sociétés contemporaines ont- elles rejeté l’existence d’un Dieu unique Créateur de toute chose comme l’ont fait les anciens? Le premier Diable n’a pas nié l’existence du Créateur. Il n’a pas méconnu Sa toute Puissance et Sa Magnificence malgré la dureté de son cœur. Cependant, il n’a pas accepté la justice divine. Il l’a trouvé inju