Conclusion
Hypothèse
Si à l’époque d’Alexandre, l’Inde connaissait si bien cette île, on peut supposer qu’elle commerçait avec le Kalimantan depuis un « certain temps ». Enfin, si des Scythes étendirent leur royaume afghan en Inde du Nord au IIe siècle avant notre ère (sans heurts connus avec des populations de l’Inde), on peut également supposer que la réputation du Kalimantan attisa leur curiosité.
Or, les Cymry (ancêtres des Gallois et des Bretons) partagent le même haplogroupe génétique que les Scythes. Nous irions jusqu’à proposer que ces Cymry (à l’origine) aient formé une branche scythe qui se fixa au Kalimantan plusieurs siècles avant l’installation d’homologues en Inde. En fait, on ne serait guère surpris que l’archéologie locale sur l’île finisse par mettre à jour un ou plusieurs artéfacts scythes (à l’image de ceux retrouvés en Corée et au Japon).
Cela pourrait également expliquer pourquoi les Scythes d’Irlande et de Grande- Bretagne ne s’opposèrent pas à l’installation des Cymry sur le territoire actuel du Pays de Galles (il y a 2400 ans ?). Enfin, sur le plan linguistique, notre hypothèse va jusqu’à suggérer que les langues cymriques (welsh et breton) dérivent d’un langage scythe enrichi par des langues austronésiennes. « Rien de moins »…
Étymologie
On ne saurait conclure sans s’intéresser aux étymologies de Taprobana et de Deffrobani. On doit le premier nom à une rencontre entre un diplomate grec et un souverain indien il y a 2300 ans.
En sanscrit, trapo dérive de trapu qui désigne l’étain ou le plomb. En galicien (une langue scythe), il désigne un vêtement, un tissu ou un linge. En tagalog, une langue austronésienne des Philippines, il désigne un… linge. Le sanscrit tiendrait la corde car Bornéo abrite d’importantes ressources d’étain. Cela dit, la concordance entre le galicien et le tagalog laisse perplexe. Enfin, en sanscrit, bana désigne les flèches mais de nombreuses langues se partagent cette racine.
En cymrique, deffro possède plusieurs sens dont le fait de réveiller ou d’attiser. En anglais et en gallois, on utilise Bani comme prénom féminin. On ne peut retenir l’étymologie biblique (Bani Israël, etc.) car elle reste postérieure (sur le plan culturel) à la racine deffro. Le ban cymrique possède aussi plusieurs sens dont la pointe ou la branche mais le pluriel actuel s’écrit bannau (et non bani). On précisera tout de même que le y (i) cymrique indique régulièrement le pluriel de noms propres.
La similitude entre le bana du sanscrit (flèches) et le ban cymrique (pointe) ne passe pas inaperçue. Comme l’étymologie de Cymry relève du préfixe associatif kom (avec) et du nom commun *mrogis (pays), une population ne pouvait pas (à l’origine) se désigner sous le nom « avec un pays ». On connaît l’histoire : les Cymry trouvèrent enfin un pays sur l’île de Grande-Bretagne.
Enfin, en référence au sanscrit trapo (étain, plomb), nous irions jusqu’à envisager qu’ils pratiquaient la métallurgie sur l’île de Kalimantan. C’est osé mais on ne produit pas une épée « magique » (Excalibur) pour un roi des Bretons sans avoir un peu d’expérience…