Le progrès scientifique et la révolution technologique n’ont pas apporté à l’homme dans la société contemporaine le bonheur tant espéré. Ils lui ont conféré une indéniable puissance matérielle mais cette puissance non seulement ne l’a pas rendu heureux mais elle est devenue la source de ses angoisses. Elle est mise en cause dans l’exacerbation de nombreux problèmes auxquels les sociétés sont confrontées e depuis le siècle. Elle a favorisé le développement en 19 Occident de certains courants de pensées situées aux antipodes des valeurs anciennes déclarées désuètes et ne pouvant assurer à l’homme la prospérité.
Poussant à l’extrême leur liberté de penser, des intellectuels occidentaux ont proclamé bruyamment la mort (Voir le livre de Nietzsche Thus Spoke Zarathustra) de Dieu et la naissance du surhomme présenté comme le vrai dieu, le dieu du savoir, le dieu de la raison qui est «maître et possesseur de la nature ». En Occident, on a adhéré à ce discours qui incite l’homme à ignorer son Créateur. théoriciens de la mort de Dieu ont raillé toutes les lois et enseignements antérieurs et conçu un nouveau système de penser qui place les valeurs matérielles au cœur de l’existence humaine, fait de l’homme un simple rouage de la machine sociale et de production, stipule que le corps doit commander à l’esprit, un système délirant totalement inspiré de Satan.
Le constat aujourd’hui est amer. Ce qui était hier la clé du succès, la grande force de la société contemporaine est en train de conduire l’humanité à l’autodestruction et à terme à une mort certaine. La nouvelle religion qui fait la part belle au culte des valeurs matérielles est à l’épreuve de la réalité. Après avoir entretenu dans l’esprit de ses adeptes le rêve du bonheur absolu, ceux-ci s’aperçoivent de nos jours qu’il s’agit d’un mirage.
Les inconditionnels du matérialisme à tout crin sont dans les tourments. Ceux qui ont fait le choix de s’aligner à l’idéologie du rejet de Dieu ont prétendu avoir fait le meilleur choix. Il n’en est rien du tout car on ne saurait concevoir la primauté de ce qui est passager sur ce qui est éternel, la primauté de la créature sur le Créateur. Les remords ressentis par les incroyants et autres partisans de la négation de Dieu auraient dû en faire des hommes sages, mais ils n’ont tiré aucun enseignement ce qu’ils vivent…
Le Maître du monde, Créateur du ciel et de la terre a conçu et construit l’univers selon les lois précises et en parfaite adéquation avec la nature humaine. Il a doté l’homme de la raison, cette faculté qui lui permet de réfléchir c’est-à-dire de s’interroger sur son existence: comment l’homme est-il parvenu à partir d’un spermatozoïde à devenir un être adulte? Comment a-t-il évolué dans le sein maternel jusqu’à la naissance? Après sa naissance, il a observé avec étonnement que le ciel est suspendu au-dessus de lui, que les étoiles sont fermement fixées où elles sont, que les mers sont remplies et se demande comment tout cela a été créé. Comment toutes les espèces animales répandues sur toute laterre ont été créées?
Comment toutes ces plantes utiles à la vie poussent-elles du sol? L’homme est émerveillé par ce qui existe mais surtout par Celui qui a créé tout ce qui existe? Puis du coup il s’interroge encore: qui est ce Créateur qui a rendu possible son existence et celle de bien d’autres êtres dans monde depuis l’aube des temps jusqu’à ce jour? C’est Dieu, Exalté soit-Il. Il a mis à la disposition de l’homme une législation visant à lui assurer une vie meilleure aussi bien sur terre que dans l’au-delà.
Une législation qui puisse lui permettre de se connecter à son Créateur. Une fois cette connexion établie, l’esprit de l’homme peut alors échapper à l’esclavage et à la dépendance servile à toute idéologie satanique susceptible de dessécher les cœurs et les esprits. La connexion à Dieu éloigne la peur du cœur du croyant et à mesure qu’il vieillit et se rapproche de son destin, plus l’espoir grandit en lui à tel point qu’il ne se fait plus de soucis quant à ce qu’il a eu ou non de la vie en ce bas monde.
Autant il ne s’inquiète pas de ce qu’il va être malade ou fera face aux difficultés demain, autant il n’a pas de doute que ce monde passera et que la vie après la mort est éternelle et procure le bonheur authentique. Contrairement aux hommes de foi, ceux qui prennent beaucoup de plaisir dans ce monde et le tiennent en haute estime deviennent inquiets et même dépressifs au crépuscule de leur vie, quand celle-ci leur tourne le dos ou alors quand ils connaissent des problèmes. Les gens qui espèrent de Dieu qu’il fasse de ce monde unmonde aussi parfait que le Paradis et qu’il les ordonne de dompter la nature sont dans l’illusion. Ils sont des dupes dans les deux mondes. Ce Dieu dont il espère obtenir les châteaux et le jardin d’Eden va tôt ou tard briser leur rêve. Ils vont finir dans le feu de l’enfer. Quand le malheur va se retourner contre eux, la civilisation qu’ils ont bâtie sera laissée à l’abandon et il ne restera derrière eux qu’un champ de ruine.
Il ne fait l’ombre d’aucun doute, la révolution technologique est aujourd’hui source de frustration. Elle a détourné l’homme du bonheur véritable sans commune mesure avec les plaisirs éphémères que lui procure la satisfaction de ses passions. Autant le corps et l’esprit relèvent de deux ordres de choses différents autant les plaisirs d’ici-bas sont radicalement différents de ceux de l’au-delà. Le corps, matière périssable est limité dans le temps, tandis que l’esprit dont les désirs sont plus nombreux a des capacités illimitées. La cause de nos peines réside dans la différence entre ces deux forces. Si on les met ensemble, le corps ne peut pas satisfaire les désirs de l’esprit. L’esprit est comme un cheval indocile chaque fois qu’un désir en lui est satisfait, un autre naît.
L’esprit est d’essence immatérielle. Dieu, l’Exaltén ne l’a pas créé pour qu’il soit couvert de souillure mais qu’il soit le reflet de la Beauté parfaite, qu’il puisse se nourrir de la Perfection. Qu’ils sont différent ces deux états! Il y a d’un coté les fausses joies (destinées à connaitre une fin, avant que l’esprit ne quitte cette vie) qui vont avec des ennuis, des regrets, et toutes sortes de tourments. Il y a de l’autre l’expérience du[1] bonheur croissant et durable de l’esprit et dont celui-ci ne peut jamais en être séparé. Dans le monde à venir, on assistera à la fin du mensonge. La fin du mensonge est une vérité qui mérite d’être soulignée. Alors, l’esprit de ceux qui auront désobéi à Allah se présentera devant Lui en état de cécité le Jour de la Résurrection. Ils payeront ainsi leur attachement démesuré aux biens matériels et l’abandon jusqu’au moment fatidique de la recherche du droit chemin. Allah nous met en garde dans la sourate Tâ Hâ: «Mais quiconque tournera le dos à Mon appel, mènera une vie pleine de stress et le Jour de la Résurrection, Nous le ressusciterons aveugle. Il dira ‘ Ô mon Seigneur, pourquoi m’as-Tu ressuscité aveugle alors qu’auparavant, sur terre, je voyais’? Allah lui dira: ‘Nos signes et versets te sont, venus et tu les as abandonnés, aujourd’hui tu seras abandonné.» S:20-124-126
La mise en garde continue dans cet extrait: «…Ce ne sont pas les yeux qui s’aveuglent, en vérité; mais ce sont les cœurs dans les poitrines qui s’aveuglent.» S22: 46
Allah Ajoute: «Et quiconque aura été aveugle ici-bas, sera aveugle dans l’au-delà et sera plus égaré encore par rapport à la bonne voie.» S:17 72
Parce que Dieu souhaite pour nous ce qui est bon, Il incite ceux qui ont transgresser Ses lois à se repentir. Avant l’ultime châtiment (le feu de l’enfer), Il leur inflige une pénitence souple afin qu’ils se remettent en question, essayent de comprendre les raisons de leurs angoisses et puissent chercher ensuite les voies qui conduisent à Dieu et doivent les affranchir des servitudes de la vie sur terre.
«Nous leur ferons goûter certes le châtiment d’ici-bas avant le châtiment majeur afin qu’ils puissent se repentir.»S32: 21
L’homme a la liberté de choisir entre la repentance et la persistance dans le péché, cette liberté se traduit par les termes « qu’ils puissent se repentir ». Si les infidèles qui ne respectent pas les lois que Dieu a fait descendre sur la terre pour guider les hommes, atteignent le point de non-retour parce que la repentance et la reconversion sont devenues impossibles, il n’y aura pas d’autres issues pour eux que l’auto destruction. Des civilisations antérieures, à l’instar des peuples de Noé et de Pharaon ont subi la colère d’Allah après qu’ils aient enfreint les prescriptions qui leur ont été faites.
Dieu nous a expliqué comment ils ont refusé obstinément de revenir à Lui malgré Ses avertissements. Quel que soit ce que l’humanité peut entreprendre pour échapper aux malheurs qui l’accablent, quel que soit ce que les hommes peuvent essayer afin de se débarrasser de l’anxiété qui les suit telle une ombre, quelque soit ce qu’ils peuvent faire pour échapper aux méfaits de leur immoralité et au sentiment de vacuité qui les chagrine, pour contourner ce labyrinthe mental entrecroisé par lequel ils ont cru pouvoir atteindre leur désir de bonheur, quel que soit ce qu’ils peuvent essayer, Ils n’ont aucune chance de réussir s’ils ne retournent à Dieu. En tout cas c’est la condition sine qua non pour y parvenir. A défaut, ils vont redouter les tremblements de terre, les éruptions volcaniques, les inondations catastrophiques, les épidémies, tous ces fléaux qui se sont produits en d’autres temps et qui vont sans aucun doute se produire à nouveau. Ils peuvent toujours attendre que le feu fonde le fer et que s’émiettent les rochers pendant la Troisième guerre mondiale. Cette perspective n’est pas loin des injustes. Dieu dit: «Tel est le châtiment de ton Seigneur quand Il frappe les cités et les personnes injustes et obstinées. Son châtiment est douloureux.» S 11:102
Le Coran abonde d’histoire des Nations détruites. Des nations mécréantes qui ont abandonné les prescriptions de Dieu pour suivre leurs propres lois. Allah nous y révèle comment elles ont été prévenues contre les conséquences de leur insoumission avant que ne se déchaine sur elles Sa colère. Il leur a envoyé des Messagers pour les avertir néanmoins, leurs paroles sont tombées dans les oreilles sourdes et les cœurs durs.
Ces infidèles étaient totalement assujettis aux lois du matérialisme, lequel ne pouvait les rendre prospères. Le Seigneur explique dans le Coran comment ils se sont montrés inflexibles face à Son invitation à revenir sur le chemin de la droiture. Il y décrit les conséquences malheureuses de leur entêtement. En effet, ils ne connurent pas de succès. Pouvaient-ils en être autrement dès lors qu’ils ont refusé de croire en Allah au point de dire leur mépris à la menace du châtiment divin: «…Plutôt le châtiment que le bonheur éternel, or il y a eu des exemples de châtiments foudroyants avant eux.» S 13: 6
Avant d’évoquer le retour de notre Seigneur Jésus (Pbsl), et d’établir la différence entre l’Heure de ce retour et l’Heure de la résurrection, il est important de revenir sur les actes et les croyances des nations détruites sus-évoquées, sur la communication entre les Messagers d’Allah et elles. Il n’est pas inutile de rappeler les raisons de l’obstination de ces nations à ne pas répondre à l’appel de Dieu. A l’issue de cet exercice, il va se dégager le sens du concept de l’Heure et la confusion entre l’Heure de la Résurrection et l’Heure du retour du Messie (lequel viendra mettre un terme aux souffrances des hommes) sera dissipée
La première nation citée dans le Coran, que Dieu a anéantie à cause de sa mécréance fut celle de Noé (Pbsl). Il y a eu d’autres, qui ont désobéi et subi le même sort. L’exemple de ces nations détruites devrait servir de leçon claire à ceux qui ont le cœur ouvert et qui prêtent attention à la vérité: « Rien ne t’est dit qui n’ait été dit aux prophètes avant toi, ton Seigneur est Maître du pardon et Maitre du châtiment douloureux. » S 41: 43
Que les réponses adressées aux prophètes aient été mentionnées dans le Coran ou non, Dieu nous indique qu’elles sont invariablement les même: « Il en est ainsi, aucun prophète ne vint auprès des gens (impies) qui vécurent autrefois sans qu’ils n’eussent dit «C’est un magicien ou un fou ». Est-ce qu’ils se sont transmis cette injonction? Ils sont plutôt des gens transgresseurs.» S 51: 52-53
Dans son ouvrage Sectes et Croyances, Abo Al-Fath Ahmad Al Shahrastani parle de «Ceux qui ont eu des disputes avec Noé, Houd, Saleh, Ibrahim, Sho’aib, Moïse, Jésus Christ, Mohammad (Paix et bénédiction sur eux), tous ceux ayant suivi les pas du démon maudit lequel a démontré son indécence en se rebellant contre Allah. Toujours plus mécréant que jamais, ils ont cherché à défendre leurs actes et leurs savants et n’ont manifesté aucune considération pour les Envoyés qui avaient un message à leur délivrer», arguant à chaque fois qu’ils n’avaient pas qualité pour les guider: «…leurs prophètes leur ont apporté les preuves claires, mais ils dirent: « Eh bien est- ce qu’un homme nous guidera-t-il? » S 64: 6
« Dois-je me prosterner devant celui qui a été fait de la terre?» S 17: 61 Cette interrogation explique-t-elle le refus du peuple de Noé (Pbsl), de Saleh (Pbsl) ou de Moïse (Pbsl) de répondre à l’appel d’Allah? Ils n’ont pas cru qu’Il puisse leur envoyer un être humain - mortel par ailleurs - comme prophète. Il est apparu toutefois que la cause principale de leur égarement fut l’absence de foi: « rien n’empêcha ces hommes de croire lorsque le guide leur est parvenu si ce n’est qu’ils disaient: Allah envoie-t-il un être humain comme Messager? » S 17: 94
L’échange ci-après entre Dieu et Satan