Omnia - Les Frontières du Possible by Billy J. Burton - HTML preview

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CHAPITRE 16

Une clarté qui semblait pénétrer chaque recoin emplissait la chambre de Bruno et Marc-Antoine. Elle s'immisçait même jusque sous les paupières des dormeurs les tirant doucement de leur sommeil. Quand ceux-ci ouvrirent les yeux, ils restèrent interdits par tous les changements singuliers qui s'étaient produits autour d'eux pendant leur sommeil.

Ils se trouvaient chacun dans un lit king-size, recouvert d'un drap de soie bleu ciel, et supportés par un matelas épais et confortable. La cabane en rondins était devenue une grande chambre encadrée de murs blancs majestueux s'élevant jusqu'à de belles poutres apparentes trois mètres plus haut. Des tentures élégantes drapaient de larges baies vitrées qui laissaient pénétrer le soleil.

Le regard des garçons dansait autour de la pièce avec un émerveillement non dissimulé.

Ce fût Bruno qui le premier se précipita vers la porte-fenêtre afin de voir les changements extérieurs. Tout comme le monde d'avant, celui-ci était luxuriant mais la nouveauté résidait dans l'apparition d'animaux .

Le beau ciel limpide était traversé par des oiseaux de toutes tailles. Des lapins, des écureuils, des chats gambadaient dans l'herbe verte. Un chien se prélassait même au soleil près d'une petite fontaine.

Un moineau atterrit près de la vitre. Étrangement, Bruno pouvait ressentir sa présence comme si l'animal prolongeait son corps. Il ferma les yeux pour s'en assurer, comme si s'était l'action la plus naturelle au monde.

Il avait l'impression de suivre la créature mentalement, de savoir à chaque instant où elle évoluait et surtout dans quel état émotionnel elle se trouvait. Il vérifia sa position en ouvrant de nouveau les yeux et ne fût même pas surpris de la trouver là où il s'y attendait.

Puis, il ressenti que son ami s'était approché de lui et eût un réflexe de recul comme pour préserver son espace vital. Il vit la surprise et le même réflexe chez Marc-Antoine. Les deux garçons restèrent interloqués échangeant un long regard incrédule.

Ce dernier balbutia  :

" Le, le Monde Mental.

 - Tu peux élaborer ? continua Bruno.

 - C'est le Monde Mental ici, répéta-t-il en essayant de reprendre ses esprits.

 - C'est quoi exactement ... le monde mental ?

 - Un monde où les animaux pullulent et où tous les êtres sont connectés.

 - D'après les carnets du grand-père ?

 - Oui, c'est ça.

 - Il va falloir m'en dire un peu plus.

 - Pa, pardon, oui, répondit un Marc-Antoine visiblement affecté par la situation et l'environnement.

 - Eh bien, déjà nous avons réussi le deuxième test et ..."

Bruno regarda autour de lui pris d'un sentiment d'inquiétude.

" Où est Cyrille ? " Coupa-t-il.

Le regard des deux garçons parcourut la pièce, puis, ils jetèrent un coup d'œil rapide aux endroits communicants avec la chambre en appelant son nom.

Marc-Antoine fût le premier à s'apercevoir d'un détail capital.

" Il n'y a que deux lits, pas la peine de chercher plus longtemps, nous sommes seuls.

 - Qu'est-ce que ça veut dire ?

 - Elle n'a pas dû réussir, elle.

 - Mais où est elle alors ?

 - Elle sera restée dans le monde précédent ... je suppose.

- Tu supposes ?

- Cela ne figure pas dans les notes de grand-père." Soupira-t-il, la tête baissée.

De désarroi, le regard dans le vague, ils se laissèrent tomber sur leur lit pour réfléchir.