Pourquoi La Polygamie Et Le Divorce En Islam? by Mohammad Amin Sheikho - HTML preview

PLEASE NOTE: This is an HTML preview only and some elements such as links or page numbers may be incorrect.
Download the book in PDF, ePub, Kindle for a complete version.

Pourquoi l’islam permet-il le divorce?

- L’orientaliste: La séparation entre les époux unis par le mariage est admis dans votre religion. Je m’en étonne. Il ne me paraît pas juste qu’une femme qui a laissé sa famille et s’est engagée auprès d’un homme soit répudiée du jour au lendemain. Celui-ci a le droit de le mettre à la porte après avoir usé de sa beauté et de sa jeunesse? Il est pourtant affirmé dans un hadith que « l’acte permis le plus détesté par Dieu est le divorce » alors quel est votre avis sur la séparation d’une union considéré comme sacré?

- L’érudit: Que faites-vous si vous avez à choisir entre deux situations désagréables? Entre le mal et le pire, on choisit le mal. De deux maux, on ne peut choisir que le moindre.

Imaginons le cas d’un homme qui aime une femme pour sa beauté et sa gentillesse, quelques temps après le mariage, on s’aperçoit que leurs tempéraments, leurs comportements, leurs mœurs sont totalement incompatibles tandis que leurs ambitions s’opposent radicalement. Plus grave, le foyer est transformé en un ring où se « battent » inlassablement les époux, où la rudesse chasse l’affection, où la dissension prend la place de la tendresse, où la relation charnelle n’a point d’appétit. Les conjoints donnent l’air d’être plutôt des adversaires que des amoureux. Dans ce type de foyer sans amour, il n’y a aucun espoir de paix entre les époux. Si à défaut du bonheur espéré, le mariage devient un enfer, la résiliation du contrat de mariage apparait alors comme ce qui y a de meilleur pour les parties. Insister à vouloir vivre sous le même toit peut devenir un réel risque pour la famille. Le mari va commencer à fuir la maison pour s’épanouir ailleurs, peu importe pour lui que la voie qu’il emprunte soit licite ou non. Quand la femme sera au courant des manigances de son mari, elle va chercher elle aussi à aller voir ailleurs. Tout cela pour quel résultat?

Il n’est pas nécessaire, en tout état de cause d’obliger des partenaires à vivre une relation où tout est contrainte. Il est logiquement inacceptable d’obliger des gens qui se détestent à vivre sous un même toit, à contre cœur. Ce qui est nettement meilleur est que chacun d’eux cherche un autre conjoint qui lui convient pour le rendre heureux. La contrainte est rejetée par les hommes d’esprits et par tous les pays civilisés.

Dieu n’oblige pas ses serviteurs à vivre dans la contrainte. Après le constat d’une vie paisible impossible, il n’y a pas d’autre alternative que le divorce, acte désagréable mais nécessaire en cas d’absence de solution.

- L’orientaliste: merci de m’éclairer encore. Je suis du genre à accepter la vérité quelqu’en soit la provenance. Je déteste l'hypocrisie. Ce que vous dites est si plein de bon sens… Un foyer sans amour ni paix est un gâchis et peut être un désastre pour les enfants à qui les parents imposent de façon permanente une atmosphère détestable, marquée par la haine et les querelles. Je suis, dans de pareil cas, d’accord pour le divorce. Je le trouve même obligatoire. La vérité mérite d'être suivie. L’interdiction absolue du divorce dans la religion chrétienne mérite d’être revue. J’ai néanmoins une autre préoccupation quant à la manière de divorcer en rapport avec les valeurs qui sont les vautres.

- L’érudit: De quoi parlez-vous concrètement?

- L’orientaliste: la manière de divorcer ne reflète pas à mon sens les valeurs sublimes de l’islam, les intérêts de la femme ne comptent pas… en plus tout se fait de façon cavalière et à son détriment. Déjà, dans les esprits, elle ne vaut pas plus qu’une chose exploitable dont on peut s’en débarrasser après usage. Je crois savoir que chez vous, la séparation est verbale, on prononce juste trois fois cette phrase: « je divorce » et c’est terminé. Le mariage est dissout, la partenaire d’hier peut s’en aller où elle veut. La famille disloquée encourt le risque d’une existence difficile. Les enfants payent presque toujours les frais de la cassure. Le divorce ne semble pas être régi par une loi. Il y a à déplorer le fait que chez vous, le cheval ait plus de considération que la femme. Voyez-vous, si un propriétaire veut vendre son cheval pour s’en débarrasser, la loi l’oblige à rédiger un acte de vente qui porte le prix et la signature de deux témoins sinon le nouveau propriétaire est considéré comme un voleur.

Ce processus s’applique dans le cas d’un animal pourtant, dans la société musulmane, on n’est beaucoup moins exigeant lorsqu’il s’agit d’une femme, créature honorée par Dieu. Elle est traitée au rabais simplement parce qu’elle est femme. Devant Dieu, la différence qui compte porte sur les bonnes œuvres. Mesurez-vous l’impact de ce vocable ignoble, Talâq (divorce).

- L’érudit: cher frère de l’occident, il y a aucune personne (aussi stupide soit-elle) qui peut accepter la pratique de ce genre de divorce. Avant de vous répondre, pouvez-vous me rassurer que ce que vous décrivez quant à la méthode de la répudiation relève de l’islam Est-ce ce que vous avez lu dans le Saint Coran?

- L’orientaliste: Je ne suis pas un expert de l’islam, j’en ai juste quelques connaissances par contre, j’observe avec attention ce qui se passe autour de moi? J’observe ce que font les musulmans, je constate que vos imams ou alors certains d’entre eux ont adopté cette façon de faire. Si je me suis trompé, je m'en excuse.

 - L’érudit: Alors, acceptez-vous la parole du créateur qui se trouve dans le Coran ou préférez-vous vous contenter des paroles de ses créatures?

- L’orientaliste: Je suis évidemment intéressé par ce qui est mentionnée dans votre livre sacré, le Coran.

- L’érudit musulman: Eh bien, prêtez-moi vos oreilles, je vais vous donner la stricte prescription divine sur le divorce.

D’abord, nous partons de ce postulat: le Coran est notre guide, il n’y a point de polémique autour de ses versets. Comme le mariage, le divorce est l’aboutissement d’un processus qui passe par plusieurs étapes. Pour qu’un mariage contracté en bonne et dû forme soit déclaré dissout, il faut bien plus que cette simple déclaration: « je divorce ». Il y a des règles à suivre.

Lorsque la mésentente entre le mari et la femme persiste et prend une certaine ampleur (l’épouse par exemple ne répond plus aux recommandations divines comme la satisfaction des besoins sexuels et que cela devient insupportable), Dieu recommande de suivre ces quatre étapes du divorce:

1-donner de bons conseils à sa femme.

2-s’éloigner de son lit.

3-appliquer des blâmes légères ou corrigez-les.

4- solliciter l’arbitrage des deux familles, celles de l’époux et de l’épouse

Si au bout de cette démarche, les époux ne s’accordent toujours pas, on peut recourir à la répudiation.

Il existe à ce niveau encore une possibilité de retourner au domicile dans le cas où la femme consent à revivre avec son mari. Toutes ces étapes, longues par ailleurs, permet à la femme de revenir à de meilleurs sentiments c’est-à dire à accepter de se soumettre à son mari afin de retrouver le bonheur d’ici-bas et dans l’au-delà. Si aucun changement n’est observé alors la répudiation devient une nécessité. Dieu, le Tout-Puissant dit:

[Les hommes ont la charge et la direction des femmes, en raison des avantages qu’Allah accorde à ceux-là sur celles-ci, et aussi à cause des dépenses qu’ils effectuent pour assurer leur entretien. Les épouses vertueuses demeurent fidèles à leurs maris pendant l'absence et préservent leur honneur, conformément à l’ordre qu’Allah a prescrit. Quant à celles dont vous craignez la désobéissance….] S.4: 34

[..exhortez-les] S.4: 34

« Rappelez-leur, la mort, l'au-delà, la récompense des vertueux, l’importance de pratiquer de bonnes œuvres, le paradis » …. Si cela ne marche pas, vous passez à la deuxième étape: l'éloignement. Dieu le Tout-Puissant dit:

[.. ignorez-les dans votre lit conjugal...] S.4: 34

 C'est-à-dire lui tourner le dos au lit pour manifester votre colère mais avoir néanmoins à son égard un comportement décent. La durée maximale de cette période suspensive de l’acte sexuel est de quatre mois. Dieu dit:

[Pour ceux qui font le serment de se priver de leurs femmes, il y a un délai d’attente de quatre mois.] S.2: 226

C’est la période maximale de sa patience. Elle ne peut pas supporter plus de quatre mois parce qu’elle a le droit aux désirs sexuels …Si cet étape est sans effet, on passe au troisième stade qui consiste à la frapper – doucement- Dieu dit:

[..et corrigez-les]Al Nisa 34

Attention! Il s’agit d’une correction légère (qui ne doit provoquer aucuns dégât corporels)ou blâme qui invite simplement la femme à prendre la mesure de la détermination du mari. A ce niveau, si elle éprouve encore le moindre amour pour son mari, elle va changer de comportement. S’agissant de ce verset, il est important de souligner que d’une manière générale, l'islam interdit strictement de frapper un être humain, excepté ce cas particulier. Si les frappes légères ou blâmes n’entrainent pas de changement, il faut en déduire que la femme ne veut plus rester avec le mari. En revanche, si la situation se normalise et que renaisse à nouveau l’amour comme dit le coran:

[…Mais dès qu’elles redeviennent raisonnables, ne leur cherchez plus querelle.]

S.4: 34

En effet quand elle change de comportement et accepte de suivre son mari alors le processus du divorce doit être arrêté. Dans le cas contraire, on passe à la quatrième étape. Dieu le Tout-Puissant dit: [Si vous craignez le désaccord entre les deux époux..] S.4: 35

C'est-à-dire si la famille de la femme redoute une séparation.

[..Envoyez alors un arbitre de sa famille à lui et un arbitre de sa famille à elle. Si les deux veulent la réconciliation, Allah rétablira l'entente entre eux. Allah est certes, Omniscient et Parfaitement Connaisseur] S.4: 35

Les deux juges tenteront de susciter la réconciliation pour éviter la séparation.

-L’orientaliste: permettez-moi de vous interrompre pour vous dire ma satisfaction. La clarté de vos propos est si évidente mais alors sur quel texte se fondent vos religieux pour prononcer verbalement le divorce.

- L’érudit: Cette méthode n’est mentionnée nulle part dans le livre de Dieu. Il s’agit d’une pratique innovante sans relation avec l’islam sachez que seule la parole de Dieu est véridique.

-L’orientaliste: Ces religieux font malheureusement croire que le prophète est leur seul référence.

- L’érudit: Le prophète Mohammad est le Messager d'Allah, il est son ambassadeur sur terre. Il a porté aux hommes le message de Dieu et s’est employé à le leur expliquer. La transmission de la Révélation fut sa mission. Dieu dit dans la sourate Younous (Jonas):

img6.jpg

 [..Dis: il ne m’appartient pas de le changer de ma propre initiative. Je ne fais que suivre ce qui m’est révélé…]S.10:15

img7.jpgici, est une particule de restriction en grammaire arabe. Cela signifie que le prophète n’ajoute, ni ne modifie rien de son propre gré sur les paroles de son Seigneur. Revenons au divorce pour rappeler cette parole d’Allah.

[Ô Prophète! Quand vous répudiez les femmes, répudiez-les en respectant leur délai de viduité, dont vous compterez les jours avec soin.. ] S.65:1

Il s’agit de la période d'abandon qui fait parti des conditions à remplir pour conclure un divorce. L’abandon concerne l’intimité, l’homme doit s’abstenir de faire des rapports sexuels avec la femme pendant quatre mois même si l’obligation lui est faite par Allah de la traiter décemment soit vous la gardez dans des conditions raisonnables ou la laissez dans des meilleures conditions img8.jpg

[..Et s’ils reviennent (de leur serment) celui-ci sera annulé]S.2:226

 Si les deux parties sont tombées d’accord de revivre dans la paix.img9.jpg

[..Allah est certes Pardonneur et Miséricordieux] S.2: 226

[Mais s’ils se décident au divorce, (celui-ci devient exécutoire) car Allah est certes Audient et Omniscient]S.2: 227

Cette parole de Dieu est bel et bien à l’opposé de ce que vous nommez « prononciation verbale ». Un divorce ne peut être confondu à un rejet. Tant qu’il ne respecte pas les étapes sus-cités, il n’est pas agrée par Dieu. Il n’y a pas de divorce sauf si ces règles (les 4 étapes) sont respectées. Quand bien même, on jurerait en prononçant le divorce, il faut réparer le parjure par l’expiation c’est à dire nourrir une dizaine de personnes selon ses moyens. La parole de Dieu doit être au dessus de toute autre parole.

En résumé le divorce passe par 4 étapes que sont: le conseil, l’éloignement, le blâme, la consultation des deux familles.

- L’orientaliste: Ce sujet est passionnant. Il met une fois encore en lumière la capacité de l’homme à prendre ses désirs pour la parole de Dieu. …

- L’érudit: Ceux qui jettent l’opprobre sur notre religion gagneraient à la connaître, à connaître ses préceptes et ses valeurs. Le divorce, vous en doutez, ne marque pas encore la fin. Car Dieu dit:

[Et les femmes divorcées doivent observer un délai d’attente de trois périodes menstruelles…]S.2: 228

L’épouse doit en effet séjourner dans la maison de son mari trois cycles menstruels.

[…et il ne leur est pas permis de taire ce qu’Allah a créé dans leurs ventres, si elles croient en Allah et au jour dernier] S.2: 228

Il doit abandonner sa femme quatre mois pendant le processus de divorce comme on l’a déjà démontré, puis il reste avec elle après le divorce dans son propre domicile trois mois (les trois cycles menstruels -), ces deux états font à peine sept mois de rupture (quatre mois dans le mariage et trois mois après le divorce). Elle doit être bien traitée durant cette rupture, seul le contact sexuel est privé durant cette période de cohabitation. Ainsi au cas où elle serait enceinte on se rendra compte subitement de son état et elle ne pourra pas nier sa grossesse pour éviter son séjour dans le domicile conjugal. Parce que la période du délai de viduité (période d’attente avant de se marier avec un autre homme) et dans ce cas le délai de viduité doit s’allonger jusqu’à l’accouchement de l’enfant du mari. Lorsque la grossesse apparait peut être les deux conjoints vont réfléchir sur le sort de l'enfant. Ainsi il est probable que la femme revienne à la raison et que le mari annule le divorce. C’est cela que Dieu prévoit dans toute cette longue procédure.

[..Et leurs époux seront plus en droit de les reprendre pendant cette période, s’ils veulent la réconciliation] S.2: 228

Le mari a plus le droit de reprendre la femme qu’un autre homme à cause de l’enfant qu’ils ont eu ensemble pendant toute la durée des trois menstrues.

[..Quant à elles, elles ont des droits équivalents à leurs obligations, conformément à la bienséance] S.2: 228

Elle doit être traitée pendant cette période du délai de viduité comme épouse. Le mari peut la reprendre si elle consent à revivre avec lui, si c’est le cas, ils continuent à vivre normalement comme par le passé. Dieu a bien précisé dans le coran qu’on ne doit pas chasser la femme divorcée du domicile conjugal durant la période du délai de viduité. Le juge doit superviser l’exécution de cette instruction afin qu’elle s’opère conformément à l’ordre de Dieu.

[Tu ne sais pas si d’ici là Allah ne suscitera pas quelques chose de nouveau]S.65:1

Peut-être pendant le séjour dans la maison de son mari, elle peut changer d’avis. Eu égard au traitement humain dont elle a fait l’objet pendant la période de viduité de la part d’un mari qui craint Dieu, elle peut réviser sa position et opter pour la réconciliation.

- L’orientaliste: En islam un couple divorcé peut annuler le divorce et se réconcilier de nouveau pour essayer de construire une nouvelle vie conjugale harmonieuse. Mais si la femme récidive pourra-t-on la répudier une fois de plus et la récupérer une deuxième, une troisième, une quatrième, une cinquième fois?

- L’érudit: Trois répétitions sont assez à l’esprit humain pour comprendre les normes. D’après le Saint Coran, le nombre de divorce est légalement fixé à trois. Après trois divorces, il n’est plus permis de se réconcilier avec sa femme, la réconciliation devient impossible.

Certains hommes, alternant divorce et réconciliation, s’installent dans l’instabilité. Pendant ce temps naissent des enfants qui vont en subir les conséquences. Il vaut mieux alors mettre fin à cette navette. En islam, après trois divorces, la réconciliation n’est plus possible exception faite dans deux cas: si l’épouse divorcée s’est remariée avec un autre homme qui décède ou la répudie. Après le divorce avec le deuxième mari, elle peut choisir entre les deux avec lequel, elle doit se remarier. Elle peut retourner avec le premier s’ils pensent ensemble que cela est mieux pour eux.

Toute chose à des limites. Dieu le Très -Haut dit:

[La répudiation est permis pour seulement deux fois. Alors, c’est soit la reprise conformément à la bienséance, ou la libération avec gentillesse]S.2:229

Il est possible de reprendre la femme après le premier divorce comme aussi après le deuxième divorce tout en respectant les normes.

[Et il ne vous est pas permis de reprendre quoi que ce soit de ce que vous leur avez donné, - à moins que tous deux ne craignent de ne point pouvoir se conformer à l’ordre imposés par Allah. Si donc vous craignez que tous deux ne puissent se conformer aux ordres d’Allah. ]S.2: 229

Pendant la période du délai de viduité qu’elle reste dans la maison de son mari, s’il survient un différend encore et qu’elle ne veut plus rester avec lui ou qu’elle craigne de commettre l’interdit de même que son mari, elle peut donner une rançon pour se libérer ou « si elle veut se marier avec un autre homme » img10.jpg(s’il divorce) encore une troisième fois après les deux réconciliations

[S’il divorce avec elle (la troisième fois) alors elle ne lui sera plus licite tant qu’elle n’aura pas épousé un autre. Et si ce (dernier)].le deuxième époux…[ la répudie alors les deux ne commettent aucun péché en reprenant la vie commune]S.2:230

Les deux conditions indispensables du mariage:

1- l’intention de rester ensemble toute la vie

2- payer la dot à la femme

Si on examine les deux conditions indispensables du mariage, on se rendra compte de la nullité du ce qu’on appelle le mariageimg11.jpg, « le mariage de l’ânesse », c’est le cas du mari qui a divorcé avec sa femme trois fois qui n’a plus le droit de se réconcilier avec elle, alors, il complote avec un autre homme qui se marie avec elle (son ex-femme avec l’intention de la répudier après un court délai). Quand la femme se marie de façon légitime différemment du mariage que nous venons d’évoquer avec un deuxième mari et qu’elle se sépare à nouveau avec lui conformément aux étapes de procédure de divorce (conseils, éloignement, blâme, deux arbitres), elle va éviter cette fois de commettre les erreurs du passé, elle va donner plus de respect à son mari qu’auparavant, ils vont entreprendre une nouvelle vie meilleure que la précédente.

Après le divorce, il n’est pas permis au mari de garder la femme dans le but de la torturer ou d’abuser de sa richesse. Dieu a interdit cet acte ignoble.

[Mais ne les retenez pas pour leur faire du tort ; vous transgressez alors et quiconque agit ainsi se fait du tort à lui-même] S.2: 231

Dieu a également interdit de l’empêcher de se remarier avec un autre après le divorce, en essayant de salir sa réputation dans la société.

[ Et quand vous divorcez d’avec vos épouses, et que leur délai expire, alors, ne les empêchez pas de renouer avec leurs époux, s’ils s’agréent l’un l’autre, et conformément à la bienséance. Voilà à quoi est exhorté celui d’entre vous qui croit en Allah et au jour dernier. Ceci est plus décent et plus pur pour vous.] S.2:231

Si après le divorce, vous traitez votre ex-femme de manière digne vous aurez la récompense de Dieuimg12.jpg « c’est plus pur » et c’est mieux aussi pour la purification de nos cœurs. [Et Allah sait, alors que vous ne savez pas] S.2:231

La femme divorcée a droit à une pension pour subvenir à ses besoins élémentaires jusqu’à son prochain mariage ou à l'expiration du terme c’est à dire le délai de viduité réglementaire pour ceux qui craignent Dieu. Quiconque contrarie les dispositions divines sera éprouvé par le malheur. Dieu dit:

[Que des cités ont refusé avec insolence le commandement de leur Seigneur et de Ses messagers! Nous leur en demandâmes comptes avec sévérité, et les châtiâmes d’un châtiment inouï ]S.65: 8

L'islam est une religion humanitaire, une religion complète qui n’a rien laissé. Tous les recommandations de Dieu sont au compte du bien-être de l’homme et pour que les hommes entretiennent mutuellement des bonnes relations. Les bonnes œuvres seront parfaitement récompensées par Dieu. Ceux qui accompliront de bonnes actions seront contentes de la récompense de leur Seigneur et ceux qui feront le contraire auront aussi le contraire de la récompense.

- L’orientaliste: Merci d’avoir sur la question du divorce, dissiper mes doutes. Toutes les ambigüités sont désormais levées.

Louange à Allah, Seigneur de l'Univers