Ibn Omar a dit: “Dans l’acte de sacralisation (ihram), la femme dévoile le visage et l’homme dévoile la tète” Rapporté par Al-Baihaqi et Al-Darqutni.
عن ابن عمر قال: )إِحْرَامُ الْمَرْأَةِ في وَجْهِهَا وَإِحْرَامُ الرَّجُلِ في رَأْسِهِ( رواه البيهقي والدار قطني.
Comme pendant dans la prière, la femme laisse aussi le visage et les mains découverts au cours du pèlerinage. Ce hadith prouve que la femme en dehors du pèlerinage ne doit pas découvrir son visage et les mains. Comment on l’aurait permis de lever le voile pendant le pèlerinage si ce n’était pas interdit à l’origine? Le pèlerinage, comme les autres obligations divines est prescrites à toutes les communautés même aux religions antérieures. Le jeune par exemple a été ordonné à ceux qui nous précèdent.
(Ô les croyants! On vous a prescrit le jeûne comme on l’a prescrit à ceux d’avant vous, ainsi atteindrez-vous la piété). S.2: 183
Le hijab aussi a été prescrit aux religions qui ont précédé l’islam.
(Il vous a légiféré en matière de religion, ce qu’il avait enjoint à Noé, ce que Nous l’avons révélé, ainsi que ce que Nous avons enjoint à Abraham, à Moise et à Jésus. Etablissez la religion et n’en faites pas un sujet de divisions. Ce à quoi tu appelles les associateurs leur parait énorme. Allah élit et rapproche de Lui qui Il veut et guide vers Lui celui qui se repent). S.42: 13
C’est dommage qu’au fil du temps, ces religions aient abandonné progressivement ce qui leur été enseigné. Pire ils ont falsifié ce que Dieu a prescrit.
Ainsi vient l’islam pour restaurer tous ces prescriptions qui ont été abandonné comme le hijab, le jeune etc.
S’agissant du pèlerinage, les innovations observées ces dernières années sur le programme ne sont pas conformes à l’islam. Au début les hommes et les femmes ne se mélangeaient jamais chacun avait son propre tour pour faire la circumambulation. Ce hadith de l’épouse du prophète Aïcha en donne la preuve:
)كَانَ الرُّكْبَانُ يَمُرُّونَ بِنَا وَنَحْنُ مَعَ رَسُولِ اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ مُحْرِمَاتٌ فَإِذَا حَاذَوْا بِنَا أَسْدَلَتْ إِحْدَانَا جِلْبَابَهَا مِنْ رَأْسِهَا عَلَى وَجْهِهَا فَإِذَا جَاوَزَنَا كَشَفْنَاهُ( مسند الأمام أحمد
“Nous étions avec le Prophète (Pbsl) lorsque les hommes passaient devant nous, nous couvrions nos visages et après leurs passages on se dévoile de nouveau”, rapporté par imam ahmed 22894.
Avec le temps, les gens ont commencé à ne plus respecter cette règle, ils ne comprennent plus ni le sens du pèlerinage (les leçons qu’on peut en tirer) ni le sens du hijab qui est une sorte de bouclier contre les regards qui viendraient du côté des hommes comme du côté des femmes. Le manque de compréhension sur la sagesse du pèlerinage et de l’intérêt de cette obligation a engendré ce mixage que nous vivons aujourd’hui au cours du Hadj.
Mais quiconque se rend au pèlerinage sera récompensé selon son intention. Dieu connait bien le secret des cœurs.
En effet, à l'époque du Messager (pbsl), le voile (hijab) consistait à couvrir la tête, le visage et le corps. Le hijab permettait seulement de dévoiler un œil pour permettre à la femme musulmane de voir la route de son chemin lorsqu’elle est contrainte de quitter son domicile. Certains disent que le voile à la Magrébine est similaire à celui de l’époque du Messager (Pbsl).
Dans certains villages Syriens, des femmes ont adopté des foulards qui ne laissent rien apparaitre de leurs charmes. Ces foulard sont également des hijabs.
Quelque soit ce qui peut être dit autour du hidjab, quelque soit la forme et le style; la vérité est que La femme qui s’habille conformément à la loi islamique sera agréée par dieu et sera dignement récompensée par son seigneur.
- L’orientaliste: J’avoue cher frère musulman que vos lois ne peuvent s’appliquer dans nos sociétés Les sociétés occidentales contemporaines sont si loin des valeurs de fidélité, de la pudeur ou de chasteté. Les mœurs sont à tel point perverties qu’on imagine mal un changement qui favoriserait le retour et le règne de la vertu. Malgré notre avancée technologique et économique quelque chose nous manque. Cette chose c’est le bonheur Y a-t-il quelque raison d’espérer les lendemains meilleurs? D’après vos explications, on peut déduire que le bonheur dans une société a un lien avec les habitudes vestimentaires des femmes….
- L’uléma: je préfère pour réponse à votre question vous racontez cette de l’histoire de “le voile et la femme française”. Mais avant cela permettez-moi de revenir à ce verset:
(Ô Prophète! Dis à tes épouses, à tes filles et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grandes voiles; elles en seront plus vite reconnues et éviteront d’être offensées. Allah est Pardonneur et Miséricordieux.)
Ceci est la loi divine rapportée par le Messager Mohammad, paix sur lui et sur les autres apôtres qui l’ont précédé. Dieu a envoyé aux hommes des Messagers pour leur indiquer le chemin du bonheur ici bas et dans l’au-delà mais ils se sont éloignés volontairement de ce chemin. Ils ont préféré au vrai bonheur, l’éphémère plaisir que procure la passion. Cela donne la mesure du déficit de sagesse chez l’homme. Par contre, celui qui a foi en Allah ne doute pas que le bonheur se trouve dans l’application de Ses recommandations? Le fervent croyant adore son seigneur et cherche son agrément pour toutes ses actions.
Je vous fais part de cette histoire qui a eu lieu lorsque la Syrie était sous colonisation française:
Un jour, une importante personnalité de l’administration française locale prend rendez-vous avec moi à son domicile. C’était au temps des écoles coraniques, la seule forme de scolarisation qui existait. La désignation du Prince Abdel Madjid Haider comme roi de la Grande Syrie devrait être l’objet de notre rencontre. Il était prévu que cette désignation se ferait avec le feu vert du gouvernement français de l’époque. Au jour et à l’heure du rendez–vous, je me suis rendu chez ce responsable. Son épouse est venue m’ouvrir la porte quand j’ai frappé. Par l’intermédiaire de sa fille qui s’exprimait mieux en arabe, elle m’a convié à m’asseoir, j’ai décliné l’invitation. Déjà lorsque j’ai senti que c’est une femme qui était à la porte, j’ai retourné le dos pour ne pas être en face d’elle.
Elle me dira néanmoins après un bref échange téléphonique avec son mari que ce dernier devrait accuser un retard d’environ 10 minutes compte tenu d’une affaire sérieuse qui le retenait chez le général Sirli, le haut-commissaire français en Syrie.
Je suis descendu les marches de l'escalier pour attendre son mari dans une rue qui passait près de leur domicile. Quand il est arrivé quelque temps après, il s’est empressé de me présenter ses excuses pour le retard. “C’est pas grave”, ai-je répondu.
Nous sommes entrés à la maison et avons pris place au Salon. Avant de rentrer dans le vif du sujet, la dame du logis et sa fille sont venus nous rejoindre.
J’ai fait un clin d’œil à mon interlocuteur - Ce dernier savait bien que le musulman que je suis ne s’assoie pas avec les femmes autre que la sienne. Le mari a incliné la tête, et n’a osé rien dire à sa femme qui semblait déjà très irritée par mon geste:
“Quand j’étais au Liban, J’ai appris que vous avez un caractère très noble, mais maintenant je vois tout à fait le contraire”.
Me sentant interpellé, j’ai dit à sa fille: “Voulez-vous dire à votre mère qu’elle a perdu la tête”?
Sur ce propos sa colère a éclaté. Elle s’est levée en criant
“Vous dites que je suis folle?”
“Comment peut-on porter sur une personne deux jugements contraires. Celui qui le fait n’est-il pas fou? Comment pouvez-vous me juger alors que vous ne m’avez jamais vu, “Lui ai-je demandé?”
“Pourquoi avez-vous, répond-elle vertement, refusé d’entrer à la maison alors que je vous ai personnellement ’autorisé à le faire. Suis-je affreuse? Mon mari sait bien que je suis une des plus belles dames de Paris. Ou alors avez-vous vu en moi une personne malhonnête?
Je lui ai expliqué que Je suis un musulman. En islam il n’y a pas de mixité. L’homme doit être à sa place et la femme doit occuper la sienne
Entre l’épouse du Français et moi, il va s’en suivre cet échange:
- Vous, ces musulmans vous exagérez. Le Judaïsme et le christianisme sont plus anciens que vôtre religion cependant, là-bas on n’enfume pas les gens avec les histoires de hidjab qui encombre inutilement la femme.
- Est-ce que l’essentiel est dans l’ancienneté ou dans la force de la vérité?
- Non, elle est dans l'argumentation et la vérité comme vous dites mais alors…
- Alors, permettez-moi de vous instruire sur ce que c’est que le hidjab islamique. Lorsque je ne me mets pas avec les femmes et que je reste exclusivement avec les hommes, je garde intact l’amour que j’ai pour mon épouse. Cet amour que Je lui exprime intensément dès que je retourne à la maison crée dans le foyer un climat agréable dont a besoin les enfants pour grandir convenablement. Vous le dites si bien, vous êtes belle et respectée. En m’essayant près de vous, moi, qui suis aussi très coquet et surtout jouit d’une bonne réputation en raison de mes qualités, Il se peut que je trouve en vous des qualités qui me plaisent et qui vous distinguent de ma femme. Je peux en être séduit car après tout je ne suis qu’un homme.
Si je suis sensibles à vos charmes, je vais m’employer à penser à vous, à faire le parallèle entre vos qualités et les défauts de ma femme. Je vais commencer à être dégouté par une épouse que j’aimais bien jusque-là. Je vais la blâmer en me disant au fond de moi, “pourquoi ai-je épousé une femme de peu de valeur alors qu’autour de moi il y en a de plus belles et de plus séduisantes”. Quand ma femme va me traiter avec délicatesse, va m’adresser des propos doux comme à son habitude, je serai insensible. “Mon chéri” ne produira plus un effet agréable dans mes oreilles et dans mon cœur comme par le passé, simplement parce que ce cœur est désormais ailleurs. Or le coran dit “Dieu n’a pas mis deux âmes dans un seul corps”. L’atmosphère sympathique qui animait la maison va céder place à la dissension.
Ma femme peut me pardonner une fois, deux fois mon attitude, elle risque de devoir le faire éternellement. Elle va s’interroger sur les raisons de ce changement. Puis évidemment, je vais finir par épuiser sa patience. Du refroidissement de l’amour, on arrivera à terme à l’extinction. La vie conjugale ne sera plus qu’un enfer insupportable et ce sera le divorce puis la répudiation et les conséquences qui en découlent.
Ce qui vient d’être dit concerne le mari mais la femme peut se retrouver elle aussi dans la même situation. La causerie avec un homme peut réveiller en elle les esprits endormis. S’ils se réveillent, tout change tout d’un coup. La femme va trouver en lui un bel homme, un courageux, un travailleur, un bienfaiteur bref un caractère qui le séduit et qu’elle ne trouve pas chez son mari. Au finish, l’aversion envers son mari conduira à la rupture. Point-est-il besoin de rappeler les effets néfastes de la dislocation de la famille dans la vie sociale?
La mixité est à la source du problème que je viens de décrire. Nous pouvons être des personnes honnêtes et respectables, mais nous ne pouvons prétendre être infaillibles devant la tentation.
Si vous trouvez chère madame en moi de grandes qualités qui manquent à votre mari, ne serez-vous pas au regret d’être avec lui?
- Si. Puisque je veux de mon mari qu’il soit la meilleure créature de la terre.
- Alors, avec l’absence de ces qualités, votre mari est réduit à un être quelconque. Il ne bénéficie plus de votre attention au contraire il est traité au rabais parce que à vos yeux, il ne représente plus grand chose. Le sentiment de lassitude s’installe dans le couple. L’amour vole en éclat. A la fin, on perd le bonheur du mariage. La rencontre avec moi, la causerie qui nous a rapprochés à un moment aura été à l’origine du désastre.
Pendant notre longue conversation, l’état d’âme de mon interlocutrice avait évolué. Après la vive colère du début, elle s’est montrée attentive puis véritablement sympathique. Elle a laissé la vérité pénétrer son cœur, elle s’est rendue à l’évidence que la société se porterait mieux si la proximité entre les hommes et les femmes se limitait dans le cadre du mariage. A la fin, la française a exprimé à sa fille le vœu qu’elle devienne musulmane. Quand le sujet du rendez-vous avec son mari a été épuisé, j’ai pris congé de la famille.
Quelques jours après cette entrevue, ce haut cadre de l’administration française m’a rendu visite. A l’occasion, il m’a informé que sa femme française souhaitait me rencontrer à nouveau pour en savoir plus sur ma religion. Je lui ai adressé cette réponse:
“L’échange que j’ai eu l’autre fois avec votre épouse était un fait du hasard. Elle l’a suscité par ses accusations contre l’islam. J’étais obligé de répondre. Ce jour, je ne suis pas tombé amoureux d’elle mais il n’exclue pas que je le fasse à la deuxième occasion parce que je suis un homme. En tout cas, je ne vais pas aller à la rencontre de votre femme parce que l’islam me l’interdit. Je ne vais pas ruiner mon âme”.