Legends, Tales and Poems by Gustavo Adolfo Bécquer - HTML preview

PLEASE NOTE: This is an HTML preview only and some elements such as links or page numbers may be incorrect.
Download the book in PDF, ePub, Kindle for a complete version.

XLIII[1]

 

Dejé la luz á un lado, y en el borde
De la revuelta cama me senté,
Mudo, sombrío, la pupila inmóvil
      Clavada en la pared.
  ¿Qué tiempo estuve así­? No sé: al dejarme
La embriaguez horrible del dolor,
Expiraba la luz, y en mis balcones
      Reia el sol.

  Ni sé tampoco en tan terribles horas
En qué pensaba ó qué pasó por mí;
Sólo recuerdo que lloré y maldije,
Y que en aquella noche envejecí.[2]

[Footnote 1: This poem is composed of hendecasyllabic verses of both classes, with a heptasyllabic verse closing the first stanza, and a pentasyllable verse closing the second stanza. The even verses of each Stanza are agudos and assonanced.]

[Footnote 2: This poem may have been inspired by the following lines of Alfred de Musset, describing his experience in Venice. See p. 181, note 1.

Elle ne venait pas. Seul, la tête baissée,
Je regardai longtemps les murs et le chemin,—
Et je ne t'ai pas dit quelle ardeur insensée
Cette inconstante femme allumait dans mon sein;
Je n'aimais qu'elle au monde, et vivre un jour sans elle
Me semblait un destin plus affreux que la mort.
Je me souviens pourtant qu'en cette nuit cruelle
Pour briser mon lien je fis un long effort.
     *       *       *       *       *       *
Le jour parut enfin. Las d'une vaine attente,
Sur le bord du balcon je m'etais assoupi;
Je rouvris la paupière à l'aurore naissante,
Et je laissai flotter mon regard ébloui.

                La Nuit d'Octobre.]