Collection Rowd ar-Rayâhîn by Mohammad Amin Sheikho - HTML preview

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Cinquième leçon

Le garçon courageux et la fée (Histoire vraie)

Un jour, le jeune Mohammad Amin, alors âgé de trois ans et demi, suivit une femme venue rendre visite à sa mère raconter une histoire étrange qui se déroulait selon elle chaque nuit…

La visiteuse: Umm Salîm ! As-tu entendu parler de la fée?

Um Salîm: Quoi? La fée?

La visiteuse: Oui, la fée qui apparaît chaque jour derrière l’écurie au-dessus de la mangeoire des chevaux

Um Salîm: Non, par Allah, je ne suis pas au courant, mais qui t’en a parlé et où l’as-tu appris?

La visiteuse: Toutes les femmes du quartier en parlent. Il suffit de s’y rendre à minuit quand tout est calme, l’appeler et demander à la voir. Elle apparaît et échange avec vous. Quelqu’un l’a saisie une fois. Elle a dû le supplier de la laisser tranquille. Face au refus de celui-ci, elle lui a proposé de lui réaliser trois de ses vœux en contrepartie s’il la libérait.

Le jeune Mohammad Amin suivait avec beaucoup d’intérêt l’histoire que cette femme racontait pour en savoir davantage.

L’écho de cette histoire s’était tellement propagé au point de préoccuper tout le monde et d’être sur toutes les lèvres. Certains ne tardèrent pas à forger des histoires imaginaires pour convaincre leurs interlocuteurs de ce qu’ils avaient rencontré la fée et avaient échangé avec elle.

Mais, Mohammad Amin le petit héros, n’attendit pas la fin de l’histoire pour se poser des questions: Est-ce effectivement vrai? C’est peut-être vrai. Supposons que c’est vrai. Je dois aller par moi-même m’assurer de la véracité de cette histoire.

Le soir, une fois la nuit tombée, notre petit se coucha comme d’habitude. Mais cette fois, il n’avait pas l’intention de dormir. « Je dois faire semblant de dormir pour que nul ne sache que je suis sorti. Car, si mon père le sait, il ne m’autorisera pas de quitter la maison et je ne pourrai pas rencontrer la fée. » Dit-il.

« Si cette histoire est vraie, et si je viens à la rencontrer, je l’attraperai et ne la laisserai que si elle me fait venir tous les rois du monde afin que je leur propose d’embrasser l’Islam. Et s’ils déclinent la proposition, je les tuerai. » Poursuivit-Il.

Entre-temps, il avait fermé les yeux et s’était allongé, et faisait semblant de dormir. Une fois que sa famille était rassurée qu’il s’était couché, il attendit minuit pour abandonner son lit en catimini. Il se dirigea vers l’escalier qu’il descendit doucement pour se rendre à l’écurie où la fée apparaissait.

Pour se lancer dans cette aventure passionnante, il fut animé par le désir de la découverte. Une fois sorti de la maison pour le jardin, il se précipita vers le lieu en question. Notre petit aventurier de trois ans et demi prit place derrière l’écurie, au-dessus de la mangeoire des chevaux. Il attendait l’arrivée de la fée au milieu de la nuit calme et ténébreuse. Mais celle-ci tarda à apparaître. Il se mit à l’appeler à haute voix: Ô fée ! Me voici donc. Sors ! Présente-toi ! Tantôt, il donnait des coups de pied au sol et continuait à inviter la fée à se présenter parce qu’il avait hâte de la voir.

Mais, personne ne lui répondit, hormis l’écho de l’appel qui retentissait dans l’écurie calme. Le temps passa. Son père se réveilla pour se rassurer que son fils dormait. Mais, il ne le vit pas dans son lit. Il se mit à le chercher en l’appelant à haute voix. Sa mère se réveilla ainsi que toute la famille. Ils se mirent à le chercher partout dans la maison. Ils le fouillèrent dans toutes les chambres et tous les recoins de la maison, mais en vain. Où se trouve-t-il? Où a-t-il pu se cacher?

Il était minuit passé. Ses parents commencèrent à s’inquiéter. Seigneur ! Que faire? Est-il concevable qu’il se trouve hors de la maison?

L’un d’eux proposa de le chercher dans le jardin, on pourrait le trouver dans l’écurie. Allons-y, il se peut qu’il s’y trouve.

Ils se dirigèrent vers l’écurie en tenant en main des lampes à huile pour éclairer le chemin qu’ils empruntèrent. Lorsqu’ils s’approchèrent de l’écurie, ils entendirent l’écho de sa belle et douce voix fendre le calme de la nuit. Il ne cessait d’appeler et de crier tout en insistant qu’il voulait rencontrer la fée. « Ô fée, pourquoi ne me réponds-tu? Je t’appelle, réponds donc ! »

Précédés de la lumière faible des lampes, ils se précipitèrent vers l’endroit où la voix provenait. Ils y virent le magnifique enfant au beau visage que la persévérance avait teinté de bravoure. Il était assis sur la mangeoire des chevaux et répétait sans cesse ces mots tout en frappant le sol avec vigueur et en invitant la fée avec insistance et une audace étrange.

-Que fais-tu ici mon petit? Qu’est-ce qui t’amène ici à une heure pareille?

-Je voudrais rencontrer la fée dont vous parlez

-Viens mon fils. Retournons à la maison. Laisse cette affaire, tu es encore petit et tu es loin de comprendre ces choses. Laisse tomber et viens avec nous.

Il obtempéra malgré lui. Mais, mû par la passion de la découverte et le désir de réaliser son vœu, il était décidé à la rencontrer si cette histoire était vraie. Il était si préoccupé par cette affaire que sa famille eut peur pour lui. Pour l’en dissuader, ils lui dirent qu’un serpent énorme et horrible dormait dans la mangeoire des chevaux et mordait à mort tous ceux qui y prenaient place. Mais, il était décidé de s’assurer de la véracité de cette histoire et de rencontrer la fée si l’histoire était vraie.

Le jour suivant, à minuit, il se dirigea vers la même place et fit la même chose qu’il fit hier. Mais, il n’obtint aucune preuve confirmant la véracité de leur histoire. Tout était calme, il n’entendait que l’écho de sa voix dans l’écurie, le chant d’un coq ici et l’aboiement d’un chien là. Aucune trace de la fée, encore moins du serpent.

Il fut alors convaincu que cette histoire n’était pas fondée. Il n’y avait ni fée ni rien de tout ce qu’ils racontaient. Mais son doute se transforma en certitude lorsqu’il revint sur les lieux la troisième nuit, et au même moment pour le même objectif. Il décida par la suite de ne plus croire à ce qu’il entend ou ce qu’on lui raconte quoique cela soit extraordinaire, émouvant ou étrange, sans se rassurer lui-même de sa véracité et sans l’expérimenter dans le but de parvenir à un résultat satisfaisant.

Depuis sont jeune âge, Mohammad Amin Sheikho était un homme courageux, un chercheur toujours en quête de la vérité.

1- J’apprends de cette histoire que:

1-Nous ne devons pas croire à tout ce qu’on nous raconte tant qu’on n’en a pas eu la confirmation nous-mêmes

2-Nous devons être courageux dans notre quête de la vérité

3-Dans notre quête de la vérité, il est probable qu’on ne la trouve pas à la première tentative, cependant, nous devons réessayer la recherche plusieurs fois

2- Place le signe (vrai) devant la réponse juste

Lorsque sa famille lui a fait savoir qu’un énorme serpent dormait dans la mangeoire des chevaux et mordait à mort tous ceux qui y prenaient place:

•Mohammad Amin a-t-il redouté le serpent? ……… (……)

•Non, il n’a pas redouté le serpent, bien plus, il s’y est rendu une seconde fois pour s’assurer lui-même ()

3- Place chacun des mots suivants dans l’espace qui convient

(la fée – l’appeler – obscure - frapper- criant)

Il avait pris place au-dessus de la mangeoire des chevaux au milieu de la nuit calme et………….. attendant l’arrivée de ……… Mais celle-ci tarda à apparaître. Il se mit à………. à haute voix: Fée, fée ! Viens, me voici. Manifeste-toi ! Présente-toi ! Puis, il se mit à…………. le sol en………. Fée ! Sors, je t’attends toujours.

4-Choisis la réponse convenant à la question suivante et réécris-la:

Après trois tentatives infructueuses de recherche de la fée à minuit, le petit héros Mohammad Amin décida de:

•Croire à ce qu’on lui raconta

•De ne croire à rien de tout ce qu’il entendait, quoique cela fût extraordinaire et émouvant, tant qu’il ne s’était pas rassuré de sa véracité

•De ne pas y accorder de l’importance et de faire comme s’il n’avait rien entendu

5-Remplace les points par les expressions qui conviennent

- Une seconde fois et une troisième fois…… contemplateur….. personnellement

Le musulman est un……………………

Il ne croit à rien tant que cela n’est pas vrai ou tant qu’il ne l’a pas confirmé…………………….

•Quand nous ne sommes pas certains de la véracité d’une chose au premier essai, nous reprenons la recherche pour…………….

6-Questions

1-Mohammad Amin avait quel âge lorsqu’il suivit la conversation entre sa mère et la visiteuse?

2-Pourquoi n’a-t-il pas craint l’obscurité de la nuit?

3-Lorsqu’il est allé à la recherche de la fée pour la première fois sans la trouver, pourquoi a-t-il tenté la recherche deux fois de suite?