Entretiens / Interviews / Entrevistas by Marie Lebert - HTML preview

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= Et votre pire souvenir?

Lorsque je me suis fait avoir par une fausse information concernant une sociétédont je possédais des actions. C'est un mauvais souvenir mais une bonne leçon.

XAVIER MALBREIL [FR]

[FR] Xavier Malbreil (Ariège, Midi-Pyrénées)

#Auteur multimédia, créateur du site www.0m1.com, modérateur de la listee-critures Auteur multimédia, Xavier Malbreil est le créateur du site www.0m1.com et lemodérateur de la liste e-critures. Son roman Je ne me souviens pas très bien estune expérience d'écriture mise en ligne en temps réel. Par ailleurs, certainsdes ouvrages de Xavier Malbreil sont publiés par les éditions www.manuscrit.com:Des corps amoureux dans quelques récits, recueil de quinze nouvelles autour desnouvelles limites du corps amoureux, et Les prisonniers de l'internet, épisode Iet II, début d'une saga

"jeunesse" sur l'imaginaire lié à l'internet.

* Entretien du 28 mars 2001

= En quoi consiste exactement votre activité professionnelle?

Je fais plusieurs métiers de plume comme: traducteur, rédacteur publicitaire,concepteur de sites internet.

= En quoi consiste exactement votre activité liée à l'internet?

Je suis modérateur de la liste e-critures. Webmaster du site www.0m1.com.

Intervenant sur le site www.e-critures.org. Créateur de plusieurs sites.

= Les possibilités offertes par l'hyperlien ont-elles changé votre moded'écriture?

Oui: j'ai développé une écriture hypertextuelle spécifique sur mon sitewww.0m1.com dans les rubriques

"10 poèmes en 4 dimensions" et "Formes libresflottant sur les ondes".

Non: mon écriture traditionnelle (roman, nouvelles) n'a pas été modifiée parl'hyperlien.

= Comment voyez-vous l'avenir?

J'ai plusieurs projets en cours de développement destinés à l'internet.Concernant l'avenir de l'internet, je le crois illimité. Il ne faut pasconfondre les gamelles que se prennent certaines start-up trop gourmandes, oudont l'objectif était mal défini, et la réalité du net. Mettre des gens éloignésen contact, leur permettre d'intéragir, et que chacun, s'il le désire, devienneson propre fournisseur de contenu, c'est une révolution dont nous n'avons pasencore pris toute la mesure.

= Utilisez-vous encore beaucoup de documents papier?

Dans mon travail d'écriture traditionnelle, je me sers du papier comme d'uneétape intermédiaire. En imprimant ce que j'ai tapé sur l'ordinateur, jevisualise mieux (mets à distance) le premier jet, afin de mieux le retravailler.Puis retour sur écran, et re-impression sur papier, autant de fois qu'il lefaut.

= Les jours du papier sont-ils comptés?

Il y a beaucoup de choses qui pourront se passer du papier, comme les annuaires,les guides, etc…

Le livre-papier reste encore un objet désirable (oui, il faut mettre en avant ceconcept d'avoir du désir pour un livre et toujours se poser la question "depuiscombien de temps n'ai-je pas eu du désir pour un livre?").

Par contre, ce qui aété créé pour et par ordinateur ne gagnera rien à être transféré sur papier. Ilne sert à rien d'opposer les deux médias. On élève toujours des chevaux, même sila voiture rend des services plus performants. Feuilleter un livre, c'est uneimpression physique, dans laquelle la performance n'a rien à voir.

Explorer ludiquement un écran, c'est une joie également.

= Quelle est votre opinion sur le livre électronique?

Pour l'instant, je trouve ça moche, et peu pratique. Nous n'en sommes qu'audébut. L'argument selon lequel on pourrait disposer de plusieurs livressimultanément me semble un peu fallacieux. Quand on est un lecteur, on veut lireUN livre et pas trente-six à la fois. Ce livre, on l'a choisi, on le désire.Quand on en veut un autre, on en prend un autre. Il y a le cas des expéditionslointaines. Oui… mais est-ce vraiment un argument? Il ne faut pas se laisserprendre aux arguments des vendeurs de gadgets électroniques.

= Quel est votre avis sur les débats relatifs au respect du droit d'auteur surle web?

Il y a deux choses.

Le web ne doit pas être un espace de non-droit, et c'est un principe qui doits'appliquer à tout, et notamment au droit d'auteur. Toute utilisationcommerciale d'une oeuvre doit ouvrir droit à rétribution.

Mais également, le web est un lieu de partage. Echanger entre amis des passagesd'un texte qui vous a plu, comme on peut recopier des passages d'un livreparticulièrement apprécié, pour le faire aimer, cela ne peut faire que du bienaux oeuvres, et aux auteurs. La littérature souffre surtout de ne pas êtrediffusée. Tout ce qui peut concourir à la faire sortir de son ghetto serapositif.

= Comment définissez-vous le cyberespace?

Une interconnexion de tous, partout. Avec le libre accès à des banques dedonnées, pour insuffler également du contenu dans les échanges interpersonnels.

= Et la société de l'information?

La circulation de l'information en temps réel. La connaissance immédiate.L'oubli immédiat. L'espace saturé d'ondes nous entourant, et nous, corpshumains, devenant peu à peu un simple creux laissé par les ondes, une simpleinterconnexion. Corps humains devenant instants de l'information.

= Quel est votre meilleur souvenir lié à l'internet?

Une rencontre amoureuse. La rencontre de plusieurs communautés d'écrivains.

= Et votre pire souvenir?

Au tout début, ne pas avoir maîtrisé les codes de communication liés àl'internet. M'être laissé entraîner dans des polémiques vaines.

ALAIN MARCHISET [FR]

[FR] Alain Marchiset (Paris)

#Président du Syndicat de la librairie ancienne et moderne (SLAM) En France, le SLAM (Syndicat de la librairie ancienne et moderne) est le seulsyndicat professionnel des libraires de livres anciens, livres illustrés,autographes et gravures. Créé en 1914, il regroupe aujourd'hui quelque 220membres.

[Entretien 07/07/2000 // Entretien 11/06/2001]

*Entretien du 7 juillet 2000

= En quoi consiste le site web du SLAM?

L'Association des libraires de livres anciens - le Syndicat national de lalibrairie ancienne et moderne (SLAM) - avait déjà créé un premier site internetil y a trois ans, mais ce site ne nous appartenait pas et la conception en étaitun peu statique. Ce nouveau site plus moderne de conception a été ouvert il y aun an.

Il intègre une architecture de type "base de données", et donc un véritablemoteur de recherche, qui permet de faire des recherches spécifiques (auteur,titre, éditeur, et bientôt sujet) dans les catalogues en ligne des différentslibraires. Le site contient l'annuaire des libraires avec leurs spécialités, descatalogues en ligne de livres anciens avec illustrations, un petit guide dulivre ancien avec des conseils et les termes techniques employés par lesprofessionnels, et aussi un service de recherche de livres rares.

De plus l'Association organise chaque année en novembre une foire virtuelle dulivre ancien sur le site, et en mai une véritable foire internationale du livreancien qui a lieu à Paris et dont le catalogue officiel est visible aussi sur lesite. Le SLAM est membre de la Ligue internationale de la librairie ancienne(LILA), qui est une fédération d'associations professionnelles de libraires de28 pays dans le monde.

= En quoi consiste exactement votre activité liée à l'internet?

Les libraires membres proposent sur le site du SLAM des livres anciens que l'onpeut commander directement par courrier électronique et régler par carte decrédit. Les livres sont expédiés dans le monde entier.

= Comment voyez-vous l'avenir?

Les libraires de livres anciens vendaient déjà par correspondance depuis trèslongtemps au moyen de catalogues imprimés adressés régulièrement à leursclients. Ce nouveau moyen de vente n'a donc pas été pour nous vraimentrévolutionnaire, étant donné que le principe de la vente par correspondanceétait déjà maîtrisé par ces libraires. C'est simplement une adaptation dans laforme de présentation des catalogues de vente qui a été ainsi réalisée. Dansl'ensemble la profession envisage assez sereinement ce nouveau moyen de vente.

= Que pensez-vous des débats liés au respect du droit d'auteur sur le web?

Ce problème ne nous concerne guère étant donné que nous vendons surtout deslivres anciens et donc des textes qui sont dans le domaine public.

= Et en ce qui concerne un internet multilingue?

Notre site internet est déjà bilingue anglais-français. Bien entendu l'anglaissemble incontournable, mais nous essayons aussi de maintenir le français autantque possible.

= Quel est votre meilleur souvenir lié à l'internet?

Notre étonnement initial face aux premières ventes réalisées. Nous avions eneffet du mal à imaginer des personnes pianotant sur un clavier pour faire leursachats.

= Et votre pire souvenir?

Tous les messages publicitaires dont nous sommes inondés.

*Entretien du 11 juin 2001

= Quoi de neuf depuis notre premier entretien?

Après une expérience de près de cinq années sur le net, je pense que larévolution électronique annoncée est moins évidente que prévue, et sans douteplus "virtuelle" que réelle pour le moment. Les nouvelles technologies n'ont pasactuellement révolutionné le commerce du livre ancien. Nous assistons surtout àune série de faillites, de rachats et de concentrations de sociétés de services(principalement américaines) autour du commerce en ligne du livre, chacunessayant d'avoir le monopole, ce qui bien entendu est dangereux à la fois pourles libraires et pour les clients qui risquent à la longue de ne plus avoir dechoix concurrentiel possible. Les associations professionnelles de libraires des29 pays fédérées autour de la Ligue internationale de la librairie ancienne(LILA) ont décidé de réagir et de se regrouper autour d'un gigantesque moteur derecherche mondial sous l'égide de la LILA, à partir du site www.ilab-lila.com.Cette fédération représente un potentiel de 2.000 libraires indépendants dans lemonde, mais offrant des garanties de sécurité et de respect de règlescommerciales strictes. Ce nouveau moteur de recherche de la LILA (en anglaisILAB) en pleine expansion est déjà référencé par AddAll.com et Bookfinder.com.Voilà donc pour les nouveautés et les dernières orientations stratégiques quisemblent se dessiner sur la toile…

MARIA-VICTORIA MARINETTI [ES, FR]

[ES] Maria Victoria Marinetti (Annecy, Francia)

#Profesora de español para empresas, y traductora

Maria Victoria Marinetti, de nacionalidad mexicana y francesa, es doctora eningeniería. Es profesora de español especializado en todo tipo de empresas, ytraductora.

[Entrevista 25/08/1999 // Entrevista 11/08/2001]

*Entrevista del 25 de agosto de 1999

= ¿Cuáles son los cambios obtenidos por Internet en su vida profesional ypersonal?

Tengo un acceso a una gran cantidad de información a nivel mundial, por lo tantoes muy interesante. Tengo también la oportunidad de poder transmitir y recibircartas, fotos, etc., es un "va y viene" de información constante.

Por medio de Internet puedo realizar traducciones de todo tipo, del francés alespañol y viceversa, así como también enviar y recibir correcciones al respecto.Dentro del área técnica o química, propongo ayuda y consejos técnicos, así comoinformación para la exportación de equipos de alta tecnología hacia México uotro país de América Latina.

Hay un interés comercial, se pueden hacer varias operaciones, pero…, a vecesdudamos en hacerlo por la poca seriedad y seguridad que hay en la forma de pago.Hay muchos abusos en la parte comercial, venden cosas que no existen realmente,lo que yo llamo un robo, es por eso que la gente no confia mucho en el usocomercial.

= ¿Qué piensa Ud. de los debates con respecto a los derechos de autor en la Red?

Pienso que el problema que existe es que la ley fue sobrepasada por latecnología, no existe ninguna posibilidad de protección a nivel legal yjurídico; lo que sugiero es hacer una legislación en Internet.

= ¿Cómo ve Ud. la evolución hacia un Internet multilingüe?

Es muy importante poder comunicar con el Net en diferentes lenguas, es más bienobligatorio, porque la información la tenemos a nivel mundial, ¿por qué nopodríamos tenerla en el idioma que hablamos o que deseamos? ¿Es contradictoriono?

= ¿Cuál es su mejor recuerdo relacionado con Internet?

Poder comunicar con mi familia y amigos en otros continentes.

= ¿Y su peor recuerdo?

A veces no funciona, es lento, impreciso, la información es enorme y pocoestructurada y lo peor es que es muy caro (en Francia).

*Entrevista del 11 de Agosto de 2001

= ¿Algo nuevo desde nuestra primera entrevista?

Desde nuestra primera entrevista, el uso del internet ha aumentado tanto en mivida familiar como en mi vida profesional. Por el net, puedo comunicar y hacerintercambios con mi familia en México y en Estados Unidos, asi como con misamigos en todo el mundo.

El internet es un medio de comunicación rápido, fiable y agradable.

Sin embargo, en el uso del internet como herramienta de teletrabajo, pocasempresas están equipadas y experimentadas para utilizar en el trabajo de todoslos días los intercambios de datos, sobre todo usando la voz y la imagen (porejemplo, para la formación o enseñanza vía el net, o en conferencias entrevarias personas vía el net).

Por mi parte, encuentro este problema porque deseo hacer la "teleformación" o"tele-enseñanza" del idioma español, utilizando la voz y la imagen, pero misclientes en las empresas francesas o suizas no están acostumbrados a utilizarfácilmente estos nuevos medios de comunicación, a pesar de su carácter práctico(ningún desplazamiento a hacer) y a pesar de la fiabilidad que no deja deaumentar en estos nuevos medios de comunicación por el internet.

En conclusión, queda todavía mucho trabajo por hacer de parte de las compañíasde consejo en informática para familiarizar a las empresas con el uso de lasnuevas tecnologías ligadas a la transferencia de datos con voz e imagen vía elinternet.

En cuanto a la búsqueda de una información precisa (técnica, jurídica o ligada aun campo en particular), los motores de búsqueda dan raramente respuestaspertinentes. Por lo tanto, de una manera general, el problema del internet esque sigue siendo difícil de obtener una respuesta precisa a una preguntaprecisa.

[FR] Maria Victoria Marinetti (Annecy)

#Professeur d'espagnol en entreprise et traductrice

Maria Victoria Marinetti, de nationalités mexicaine et française, est docteur eningénierie. Elle est professeur d'espagnol dans plusieurs entreprises du bassinannécien, et traductrice.

[Entretien 25/08/1999 // Entretien 11/08/2001]

*Entretien du 25 août 1999

= Quel est l'apport de l'internet dans votre activité?

J'ai accès à un nombre important d'informations au niveau mondial, ce qui esttrès intéressant pour moi. J'ai également la possibilité de transmettre ou derecevoir des fichiers, des lettres, des photos, etc., dans un va-et-vientd'information constant.

L'internet me permet de recevoir ou d'envoyer des traductions générales outechniques du français vers l'espagnol et vice versa, ainsi que des textesespagnols corrigés. Dans le domaine technique ou chimique, je propose une aidetechnique, ainsi que des informations sur l'exportation d'équipes de hautetechnologie vers le Mexique ou d'autres pays d'Amérique latine.

L'internet me donne également la possibilité de faire des opérationscommerciales en ligne, même si j'hésite parfois à cause du peu de sécuritéoffert par ce type de paiement. Les abus sont nombreux, on vend des choses quin'existent pas - je considère cela comme du vol - c'est la raison pour laquelleles gens ne sont pas très confiants dans ce type de commerce.

= Que pensez-vous des débats liés au respect du droit d'auteur sur le web?

Je pense que le droit est maintenant dépassé par la technologie, et qu'il n'y apas de protection possible au niveau juridique. Il serait souhaitable de créerune véritable législation de l'internet.

= Comment voyez-vous l'évolution vers un internet multilingue?

Il est très important de pouvoir communiquer en différentes langues. Je diraismême que c'est obligatoire, car l'information donnée sur le net est àdestination du monde entier, alors pourquoi ne l'aurions-nous pas dans notrepropre langue ou dans la langue que nous souhaitons lire? Information mondiale,mais pas de vaste choix dans les langues, ce serait contradictoire, pas vrai?

= Quel est votre meilleur souvenir lié à l'internet?

Le fait que je puisse communiquer avec ma famille et mes amis partout dans lemonde.

= Et votre pire souvenir?

Quelquefois ça ne marche pas, c'est lent, imprécis, l'information est énorme etpeu structurée, et en plus c'est très cher (en France, nldr).

*Entretien du 11 août 2001

= Quoi de neuf depuis notre premier entretien?

Depuis notre premier entretien, j'utilise beaucoup l'internet pour des échangesavec ma famille du Mexique et mes amis d'un peu partout dans le monde, c'est unoutil de communication rapide, agréable et fantastique pour moi.

Par contre, dans l'utilisation d'internet comme outil de télétravail, très peud'entreprises ont le matériel et l'expérience nécessaires pour utiliser leséchanges de données dans le travail de tous les jours, notamment pour la voix etl'image (par exemple pour la formation via le net ou pour des conférences àplusieurs via le net).

Pour ma part, je rencontre ce problème car je souhaite faire de la téléformationen langue espagnole, en utilisant la voix et l'image, et mes entreprisesclientes ne sont pas habituées à utiliser facilement ces moyens de communicationmalgré leur caractère pratique (pas de déplacements à faire) et malgré lafiabilité accrue de ces nouveaux moyens de communication par l'internet.

En conclusion, les sociétés de conseil informatique ont encore beaucoup à fairepour familiariser les entreprises à l'utilisation des nouvelles technologiesliées aux transferts de données par l'internet.

En ce qui concerne la recherche d'une information précise (technique, juridiqueou liée à un domaine particulier), les moteurs de recherche donnent trèsrarement des réponses pertinentes. D'une manière générale, le problème restedonc qu'il est très difficile d'obtenir une réponse précise à une questionprécise.

MICHAEL MARTIN [EN, FR]

[EN] Michael Martin (Berkeley, California)

#Founder and president of Travlang, a site dedicated both to travel andlanguages Michael Martin created a Foreign Languages for Travelers section on hisuniversity website in 1994 when he was a physics student in New York. A yearlater, after its dizzying growth, he launched Travlang, a site that quicklybecame a major portal for travel and languages and won a best travel site awardin 1997. Martin, now an experimental physics researcher at the Lawrence BerkeleyNational Laboratory in California, sold it to GourmetMarket.com in February1999, who sold it to iiGroup in January 2000. By July 2000, the site was pullingin two million visitors a month.

Travlang has two main sections. Foreign Languages for Travelers allows you tolearn 70 different languages on the Web. Translating Dictionaries links to freedictionaries in Afrikaans, Czech, Danish, Dutch, Esperanto, Finnish, French,Frisian, German, Hungarian, Italian, Latin, Norwegian, Portuguese, Spanish andSwedish. You can also book your hotel, car or plane ticket, look up exchangerates and browse 7,000

other language and travel sites.

*Interview of August 25, 1998

= How did using the Internet change your professional life?

Well, certainly we've made a little business of our website! The Internet isreally a great tool for communicating with people you wouldn't have theopportunity to interact with otherwise. I truly enjoy the global collaborationthat has made our Foreign Languages for Travelers pages possible.

= How do you see the growth of a multilingual Web?

I think the Web is an ideal place to bring different cultures and peopletogether, and that includes being multilingual. Our Travlang site is so popularbecause of this, and people desire to feel in touch with other parts of theworld.

I think computerized full-text translations will become more common, enabling alot of basic communications with even more people. This will also help bring theInternet more completely to the nonEnglish speaking world.

[FR] Michael Martin (Berkeley, Californie)

#Créateur et président de Travlang, un site consacré aux voyages et aux langues En 1994, alors qu'il est étudiant en physique, Michael Martin crée une rubriqueintitulée Foreign Languages for Travelers sur le site de son université à NewYork. Cette rubrique s'étoffe rapidement et rencontre un grand succès. L'annéesuivante, il décide de créer Travlang, devenu depuis un site majeur dans ledomaine des voyages et des langues, et nommé meilleur site de voyages en 1997.Michael C. Martin est maintenant chercheur en physique au Lawrence BerkeleyNational Laboratory (Californie), et il continue d'actualiser son site. Travlangest acquis en février 1999 par GourmetMarket.com, puis racheté en janvier 2000par iiGroup. En juillet 2000, le site atteint les 2 millions de visiteurs parmois.

Les deux principales rubriques de Travlang sont: a) Foreign Languages forTravelers, qui donne la possibilité d'apprendre 70 langues différentes sur leweb, et b) Translating Dictionaries, qui donne accès à des dictionnairesgratuits dans diverses langues (afrikaans, allemand, danois, espagnol,espéranto, finnois, français, frison, hollandais, hongrois, italien, latin,norvégien, portugais, suédois et tchèque). On peut aussi réserver son hôtel, savoiture ou son billet d'avion, connaître les taux de change, consulter unerubrique de 7.000 liens vers d'autres sites de langues et de voyages, etc.

*Entretien du 25 août 1998 (entretien original en anglais)

= Quel est l'apport de l'internet dans votre activité?

Et bien, nous avons fait de Travlang une petite société! L'internet est vraimentun outil important pour communiquer avec des gens avec lesquels vous n'auriezpas l'occasion de dialoguer autrement. J'apprécie vraiment la collaborationgénérale qui a rendu possibles les pages de Foreign Languages for Travelers.

= Comment voyez-vous l'expansion du multilinguisme sur le web?

Je pense que le web est un endroit idéal pour rapprocher les cultures et lespersonnes, et ceci inclut le multilinguisme. Notre site Travlang est trèspopulaire pour cette raison, car les gens aiment être en contact avec d'autresparties du monde.

A mon avis, la traduction informatique intégrale va devenir monnaie courante, etelle permettra de communiquer à la base avec davantage de gens. Ceci aideraaussi à amener davantage l'internet au monde non anglophone.

EMMANUEL MENARD [FR]

[FR] Emmanuel Ménard (Paris)

#Directeur des publications de CyLibris, maison d'édition littéraire en ligne Cet entretien expose en détail la procédure éditoriale de CyLibris, encomplément de la présentation de CyLibris par Olivier Gainon, son fondateur etgérant.

*Entretien du 19 février 2001

= Pouvez-vous décrire en détail la procédure éditoriale de CyLibris?

Si la démarche de commercialisation et de fabrication de CyLibris tranchenettement avec le modèle couramment appliqué dans l'édition française, notreprocédure éditoriale est en revanche beaucoup plus classique. Tout au moins dansses principes, sinon dans sa mise en oeuvre.

Rappelons tout d'abord que la ligne éditoriale de CyLibris repose sur deux axesforts: (a) Tout d'abord, la découverte, la publication et la promotion de "jeunesauteurs". La notion de "jeune auteur" ne fait bien sûr pas appel à l'état civil,mais désigne plutôt des écrivains qui font leurs premières armes, soit qu'ils'agisse de premières oeuvres, soit qu'ils n'aient jusqu'alors pas été publiés.Naturellement, ce choix littéraire n'a rien d'exclusif; en effet, un auteur déjàpublié chez nous et qui souhaite nous proposer un second texte est le bienvenu(Jean Pailler en littérature générale, Jérôme Touzalin en théâtre, Philippe Warden fantastique pour ne citer que quelques exemples) de même qu'un auteur"reconnu" et déjà édité par ailleurs qui désire travailler avec nous (à titred'exemple, à nouveau, on peut citer Philippe Raulet, Eyet-Chékib Djaziri ou JeanMillemann entre autres).

(b) Ensuite, étant affranchi d'un certain nombre de contraintes strictementéconomico-commerciales du fait de son modèle original, CyLibris s'est donnécomme vocation de s'intéresser à des textes atypiques, inclassables, horsnormes. C'est ainsi que notre catalogue compte aujourd'hui des exemples:

- de mélange des genres (La Table d'Hadès, policier fantastique, ou La Toile(prix 1999 de la Société des gens de lettres), roman policier et descience-fiction, mais aussi réflexion socio-technologique sur l'internet),

- de textes originaux dans leur forme (Racontez!, suite d'hilarantes faussesrédactions, Bruits de Chute, succession de monologues acides ou drôles ou encoreLe Style Mode d'Emploi, sur le modèle des Exercices de Style de Queneau),

- de genres délaissés ou peu répandus (Artahé, exemple de "fantastique à lafrançaise" résolument démarqué du modèle américain ou La Zone du Dehors,science-fiction politique et philosophique),

- de textes violents et résolument "anti-commerciaux" (comme Journal del'Apocalypse, récemment racheté et republié par les éditions Baleine, ou NuxVomica).

On verra par la suite l'impact de cette politique éditoriale sur lefonctionnement pratique de CyLibris.

Le trajet d'un manuscrit envoyé chez CyLibris est le suivant:

(a) La première lecture est assurée par notre comité de lecture, regroupant unequinzaine de lecteurs aux goûts aussi variés que possible. Cette premièrelecture, éventuellement suivie d'une seconde en cas d'hésitation du lecteur,donne lieu soit à un refus (signifié par lettre et systématiquement argumenté),soit à un premier accord à valider par le directeur des publications. Il nousfaut signaler ici les critères d'évaluation du comité de lecture, car ellestranchent ouvertement avec ceux qui sont appliqués dans certaines autresstructures. Dès la création de CyLibris, nous avons affiché notre volonté d'êtreen phase avec l'attente du lectorat, et cela a eu deux conséquences notables:tout d'abord, notre comité de lecture est constitué de lecteurs nonprofessionnels et n'appartenant pas au monde de l' édition, tant nous semblaitpatent le hiatus entre l'offre des éditeurs et l'attente du public; ensuite, la"règle du jeu" instituée a été de valider ou non le manuscrit en fonction duplaisir pris à sa lecture, sans s'embarrasser des paramètres plus ou moinsésotériques du monde de l'édition, d'ailleurs entourés d'un épais mystère qui nepeuvent que susciter interrogations voire suspicion. Il est à signaler quecompte tenu de notre intérêt pour les premières oeuvres, un manuscrit imparfaitmais qui nous semble receler un potentiel est généralement accepté, dansl'optique d'un retravail dont il sera question plus loin. Le taux d'acceptationde CyLibris à ce stade oscille entre 2 et 5% selon les périodes, pour unemoyenne de moins de 1% dans l'édition.

(b) Le manuscrit ayant passé cette première étape est ensuite validé par ledirecteur des publications en fonction de sa cohérence avec la ligne éditorialede CyLibris, et de la somme de retravail nécessaire.

(c) Une fois cette validation obtenue, l'auteur est contacté pour lacontractualisation de sa publication. Le contrat d'édition proposé est conformeaux usages de la profession, avec des droits d'auteurs de 10% du prix de venteHT de l'ouvrage. Toutefois, compte tenu du procédé de fabrication de nos livres,le contrat est exempt des conditions habituelles de retirage, qui sontremplacées par une durée fixée de propriété des droits intellectuels.

(d) C'est ensuite que commence la partie la plus intéressante sans doute duprocessus, à savoir la collaboration avec l'auteur pour retravailler lemanuscrit et l'amener à un niveau de qualité conforme aux attentes des deuxparties. Cette étape est bien sûr d'une durée variable, entre des oeuvres quiont été publiées quasiment en l'état, et d'autres dont la maturation a duréjusqu'à un an et demi (notre liberté vis-à-vis du système des offices de mise enplace fait qu'il ne s'agit pas d'un problème notable), ce qui aboutit à desdélais de publication différents d'un ouvrage à l'autre. Ce retravail,susceptible de porter sur le fond ou la forme, est mené par l' auteur avec undirecteur de collection (pour le policier / suspense, le théâtre, le fantastiqueet la science-fiction) ou un directeur de publication (dans le cas de la"littérature générale").

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