Omnia - Les Frontières du Possible by Billy J. Burton - HTML preview

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CHAPITRE 13

Le cerveau de chacun des trois protagonistes ne se reposa d'un sommeil profond que quelques temps avant d'entrer dans la phase de rêve.

Le "Monde Émotionnel" faisant son effet sur leur inconscient, ils se trouvèrent une nouvelle fois dans une situation compliquée.

Marc-Antoine se trouvait au collège, pendant le cours de maths, prenant sagement des notes tout en écoutant sa prof préférée expliquer la notion de dérivée à toute la classe.

Celle-ci, encore stagiaire, était jeune et jolie, pleine d'enthousiasme comme le sont parfois les nouveaux venus dans la profession. L'inspecteur de l'académie écoutait les yeux mis-clos, satisfait de ce qu'il entendait. La pendule indiquait 11:52 et son estomac se rappelait doucement à lui, son esprit imaginant déjà le menu de la cantine.

Puis, en un instant tout bascula pour Marc-Antoine, Mme Bailleuil, certainement prise par l'émotion de passer son oral de CAPES, inscrivit que la dérivée de "a au carré" était 2, alors que, comme tout bon élève le sait, la bonne réponse est "2a".

Marc-Antoine, n'écoutant que son esprit scientifique meurtri, leva instinctivement la main afin de la corriger.

Dans la réalité, quand cette scène s'était déroulée, la prof bouleversée d'avoir commis une faute aussi grossière devant l'inspecteur s'était effondré en larmes et était sortie de la classe en courant. Ce dernier, surpris à la fois de la faute et du comportement de celle-ci, l'énervement exacerbé par la faim, lui avait attribué une mauvaise note l'empêchant, de ce fait, de devenir professeur titulaire.

Cyrille, elle, se trouvait entourée de ses copines, rassemblées dans un coin de la cour de récré, occupées à noter les garçons selon leur degré de "fraicheur". Cette qualité, dans leur esprit, était très liée à la notion toute aussi floue de popularité.

Dans cette échelle, le garçon le plus "frais" est convoité par toutes les filles, mais le moins "frais" est évité, comme un poisson pourris, pendant une rixe de Gaulois batailleurs. (Note de l'auteur).

Le garçon qui s'avançait vers elles faisait partie de cette dernière catégorie, non pas qu'il eût été particulièrement moche, mais il avait la réputation d'être maladroit en société.

Il était aussi le plus proche voisin de Cyrille et l'un de ses meilleurs amis. Malgré ses manières un peu gauches elle le trouvait mignon.

Toutefois, cette relation était un secret bien gardé, d'autant plus que, jusqu'à présent, celui-ci fréquentait un lycée différent.

Alors que Jules s'approchait d'elle (même son prénom n'arrangeait pas sa popularité) Cyrille réfléchissait à la façon de protéger sa réputation.

Dans la réalité elle l'avait traité des pires horreurs afin de bien faire comprendre à ses copines qu'elle valait bien mieux qu'un type dans son genre. Celui-ci en avait été très affecté et leur amitié en avait beaucoup souffert.

Bruno, quant à lui, se revît dans la salle à manger de la maison familiale, attablé avec son frère et ses parents devant le poulet rôti du dimanche. Ses parents voulant s'enquérir de ses résultats scolaires l'avaient questionné sur son dernier contrôle de physique, matière dans laquelle il n'excellait pas. Celui-ci, sachant qu'il serait privé de sortie au cinéma avec ses copains si ses notes étaient mauvaises avait, dans la réalité, menti à sa famille.

Bien sur, il avait pu profiter de la séance en 3D du nouveau block-buster dont tout le monde parlait, mais le pot-aux-roses avait été découvert et il avait perdu la confiance de ses parents.

Maintenant, ils disposaient tous les trois d'une nouvelle chance, ils pouvaient arranger les choses et prendre un nouveau départ ... ou non.