Omnia - Les Frontières du Possible by Billy J. Burton - HTML preview

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CHAPITRE 28

Le dehors avait l'aspect d'une petite ville calme de province dans un écrin de verdure, sous un soleil radieux et un ciel indigo. Toutefois, chaque habitation était unique reflétant les goûts et besoins des habitants.

Certaines se modifiaient même soudainement, selon les caprices du propriétaire. Néanmoins, l'harmonie globale du lieu était toujours préservée. On se sentait en paix, en sécurité et en osmose avec chaque être.

Le voisin d'en face vivait dans une haute maison de style colonial décorée avec goût. Elle bordait de petits étangs dans lesquels pullulaient des palmipèdes aux couleurs bigarrées. Le tout existait parmi les fleurs, les buissons et des arbres de toutes sortes plantés le long d'un chemin dallé aux couleurs de l'arc-en-ciel.

Du même côté de la rue se trouvait un chalet de bois à peine visuellement perceptible dans une forêt touffue. Celui-ci changea plusieurs fois de taille et de forme pendant le laps de temps que prirent les trois amis pour le  passer.

On pouvait se rendre compte grâce à la convergence des consciences que celui qui habitait là était un petit individu timide et indécis qui avait doté sa demeure de tout le confort moderne malgré un aspect externe rustique.

Marc-Antoine décida de modifier l'apparence de leur maison pour qu'elle revête l'aspect d'une belle villa hollywoodienne. Ses deux camarades trouvant l'idée agréable ne s'y opposèrent pas laissant le plus créatif d’entre eux ajouter des colonnades, des moulures, et des statues grecques à la devanture.

Ils pouvaient se rendre compte que ce quartier comprenait principalement des résidences, les magasins et lieux de rassemblement se regroupant plus loin.

Comme ils désiraient s'y rendre, ils s'y trouvèrent instantanément.

Ils comprenaient au fur et à mesure toutes les possibilités qui s'offraient à eux et qu'ils ne soupçonnaient pas encore. Chaque souhait se matérialisait sans que cela ne perturbe la volonté des autres. Puisque chacun était en harmonie l'aspect du monde reflétait ce sentiment.

Se promenant jusqu’au centre-ville ils purent apercevoir des habitants diverses et bigarrés dont ils pouvaient percevoir les pensées et émotions bien avant la rencontre physique qui se terminait toujours par l’impression d’avoir salué un ami de longue date tant il est aisé de connaitre une personnes dont on ressent les aspirations.

Le centre-ville se composait de jolies petites boutiques à l'ancienne ornées d'enseignes à l'écriture ronde colorée quasi enfantine et d’une esplanade aux couleurs de l’arc-en-ciel. Des coiffeurs et des barbiers modelaient des pilosités de manière très créatives, les clients ravis exhibant des chevelures de toutes couleurs et formes. Des restaurants offrant des mets de choix éclectiques attiraient une foule respectueuse et soignée bien qu’enthousiaste et impatiente de découvrir de nouvelles saveurs. Des cafés et des glaciers proposaient des desserts et des boissons d'une taille impressionnante, défiant la gravité, transportées par des mains comprenant entre 2 et 10 doigts parfois poilues et goutées par des langues de toute tailles et formes.

Un peu en retrait un concert de rock se jouait devant une assemblée conquise. Certains instruments inconnus aux sons délicats attirèrent particulièrement l'attention des trois compères qui se dirigèrent de ce coté.

En effet, comme ils l'avaient ressenti au réveil, ce monde pullulait de personnes et d’animaux. On y voyait des humains, des chiens et des chats bien sûr, mais aussi des êtres venus de dimensions parallèles inconnues ou d'autres époques qui avaient apporté leurs usages et coutumes préférés. Leurs costumes pouvaient ressembler à ceux de la renaissance ou à ceux des cosmonautes en passant par des accoutrements plus bizarres encore. Ils changeaient et évoluaient selon l’humeur du porteur. Les visages des êtres rencontrés reflétaient la diversité des espèces possibles, de toutes les formes et toutes les couleurs, parfois couverts d'écailles ou de poils.

Cette diversité aurait put inquiéter, mais l’on ressentait que tous étaient remplis de joie et de bienveillance. Ils échangeaient mentalement et émotionnellement avec de nombreux autres se tenant près d'eux selon leurs inclinations et leur curiosité. Il fallait se concentrer mentalement sur un individu pour ne pas être gêné par toutes les conversations et échanges simultanés.

Chacun se trouvait libre de faire ce qui lui semblait agréable puisqu'il aurait aussitôt ressenti la gêne causée à autrui et, de lui même, modifié son comportement.

On pouvait suivre chaque interaction et prendre part à l'allégresse et l'énergie ambiante sans être importun.

Les trois explorateurs remarquaient que, malgré la possibilité de faire tout apparaître, les gens voulaient garder une grande convivialité et les habitudes venant des mondes dont ils étaient originaires.

Ce fut sur la place principale de la ville que Bruno ressentit distinctement que son frère Grégoire se trouvait proche de lui.